Yvelines : des aides supprimées “pour responsabiliser les familles de délinquants”

Yvelines : des aides supprimées “pour responsabiliser les familles de délinquants”

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© Franck Fife / AFP

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Par Hugo Gabillet

Publié le

Le maire de Poissy explique viser "la tranche d’âge entre 12 et 17 ans, très virulente".

Lundi soir, le maire divers droite de Poissy (Yvelines) Karl Olive a fait voter en conseil municipal la suspension, voire la suppression de certaines aides municipales pour “responsabiliser les familles de délinquants“.

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Adoptée par 36 voix sur 39, cette décision fait suite à des “actes de violence répétés” ces six derniers mois. Selon le document consulté par l’AFP, cela concerne les caillassages de bus, les rixes entre jeunes, les jets de mortier d’artifice sur les forces de l’ordre ou encore l’attaque à la voiture bélier et l’incendie d’un local associatif.

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La tranche d’âge entre 12 et 17 ans est concernée

Le maire de Poissy, “très à cheval sur la réciprocité entre droits et devoirs“, explique viser “la tranche d’âge entre 12 et 17 ans, très virulente“. Dans un premier temps, dès le premier rappel à la loi, les aides municipales d’accès aux loisirs seront suspendues voire supprimées en cas de récidive. Certaines bourses accordées aux collégiens et lycéens – entre 100 et 400 euros mensuels par élève – sont aussi concernées par la décision.

Cependant, ces sanctions ne concernent pas la cantine scolaire, les activités périscolaires et les allocations familiales, pour ne pas “remettre en cause le quotidien vital” des familles, a expliqué le maire de Poissy, également président de l’association “Génération terrain”.

Un dispositif de longue date dans d’autres villes

Karl Olive espère “provoquer une rencontre avec les parents“, à l’instar du maire d’Étampes, qui a été parmi les premiers à prendre ce type de mesures en 1998 et a reconnu qu’à l’époque “cela a fait polémique“. Toutefois, il se félicite des “50 % de réussite” de ce dispositif en place depuis plus vingt ans dans sa commune. Enfin, cela lui permet d’être en lien chaque mois avec les familles concernées.

Les maires LR de Rillieux-la-Pape (métropole de Lyon) et de Valence avaient pris de telles dispositions respectivement en 2018 et en décembre dernier.

En 2005, le député-maire LR de Draveil dans l’Essonne, Georges Tron, avait décidé de suspendre les aides municipales aux familles de jeunes auteurs de violences, au moment où Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait relancé le débat sur la suppression des allocations familiales pour les familles de jeunes délinquants.

Konbini news avec AFP