Doriane Mabzi nous raconte comment, à seulement 14 ans, l’adolescente a commencé à s’acheter des produits éclaircissants pour la peau. Désormais âgée de 18 ans, elle se souvient encore de toutes les réflexions qui l’ont poussée à vouloir avoir le teint plus clair. “Sac-poubelle”, “goudron”, “pétrole”, “tu te laves pas bien” : les provocations et insultes au collège se multipliaient, et puis, un jour, un garçon la repousse car il la trouve “trop noire”.
Doriane achète alors de nombreux produits. De mauvaise qualité mais surtout très nocifs, ceux-ci représentent de surcroît un véritable coût : la jeune fille se met à voler de l’argent pour se les procurer. Elle s’estime chanceuse, les dégâts sur sa peau sont moindres : “il peut y avoir bien pire”.
Petit à petit, grâce aux campagnes de publicité de plus en plus inclusives et au militantisme sur les réseaux sociaux, Doriane se sent mieux représentée et arrête de se blanchir la peau. Aujourd’hui, la jeune femme, qui “en a beaucoup souffert” souhaite témoigner pour montrer à ceux qui sont dans son cas que “si elle peut être bien dans sa peau, eux aussi peuvent le faire”.
