Vidéo : Le papillomavirus, une IST trop méconnue

Vidéo : Le papillomavirus, une IST trop méconnue

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Par Anouck Renaud

Publié le

"Le premier traitement que l'on m'a donné, c'est la patience."

Il y a un an, Aymerine et son petit ami se sont rendu compte qu’ils étaient infectés par le papillomavirus.

Bénigne et éphémère chez la très grande majorité des personnes infectées, cette IST peut parfois prendre des formes plus dangereuses. Dans certains cas, ce ne sont que de “simples” verrues génitales, désagréables mais qui peuvent être traitées. Dans le pire des cas, le papillomavirus peut se transformer en cancer du col de l’utérus, mais également de la prostate, de l’anus ou des voies pharyngiennes, chez la femme ET chez l’homme.

Et c’est justement un point sur lequel Aymerine insiste particulièrement. Si l’on a tendance à associer papillomavirus et femme, c’est uniquement par manque de connaissances. En effet, les hommes peuvent être tout aussi porteurs et transmetteur de l’IST que les femmes, même si généralement leurs symptômes sont moins graves.

Autre différence majeure. Chez la femme, un simple frottis permet généralement de découvrir la présence de l’IST. Chez l’homme, la démarche est bien plus compliquée. Les dépistages classiques d’infections sexuellement transmissibles chez l’homme ne prennent pas en compte l’IST. Seul un passage chez un urologue permet de confirmer la présence du papillomavirus.

Dernier point mais pas des moindres. Il n’existe à ce jour aucune manière de se prémunir entièrement contre le papillomavirus, le préservatif n’étant pas efficace dans le cas d’une transmission de muqueuse à muqueuse. Depuis plusieurs années, la Haute autorité de santé recommande le vaccin “Gardasil” contre le papillomavirus pour les garçons et les filles n’ayant pas encore eu de rapports sexuels. Ce vaccin est remboursé à 65 %, et protège contre quelques-unes des souches les plus oncogènes de l’IST. Ce vaccin ne fait pas l’unanimité, puisque à peine 24 % des jeunes filles et 15 % des jeunes hommes se font vacciner. De son côté, la HAS répète qu’il reste ” le meilleur moyen de lutter contre ces virus”.