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Vidéo : accès à l’IVG, il faut encore se battre

Vidéo : accès à l’IVG, il faut encore se battre

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Par Lila Blumberg

Publié le

En France, 1 femme sur 3 aurait recours à l'avortement au cours de sa vie.

Le Dr Philippe Faucher, gynécologue-obstétricien, est chef du service d’orthogénie de l’hôpital Armand-Trousseau à Paris. Dans sa carrière, il a pratiqué plus de 10 000 IVG et lorsqu’on l’interroge sur ce chiffre, il pense qu’il a “rendu service à 10 000 femmes”.

L’IVG est un droit en France depuis la loi Veil de 1975 et pourtant, des femmes qui souhaitent avorter sont parfois confrontées à un véritable parcours du combattant. Les obstacles auxquels elles doivent faire face sont divers (manque de praticiens, refus des médecins de pratiquer des IVG, etc.), semblent parfois insurmontables et leur font craindre de se retrouver hors du délai légal pour pouvoir avorter (12 semaines de grossesse, 14 semaines d’aménorrhée).

Lorsque le Dr Faucher, qui est aussi président du REVHO (réseau de santé dont l’objectif principal est de faciliter l’accès à l’IVG), reçoit en consultation des femmes qui ont été “mal accueillies” ou “maltraitées” par ses collègues, il s’organise, avec son équipe, pour les prendre en charge, parfois in extremis, mais si le délai légal est dépassé, la sanction pour ces patientes sera de partir à l’étranger ou, pour les femmes qui n’ont pas les moyens de s’y rendre, de poursuivre une grossesse dont elles ne veulent pas. Selon le Dr Faucher, “il n’y a pas de raison, quand elles formulent leur demande dans les délais légaux de leur faire risquer de se retrouver au-delà du délai légal”.

Pour le gynécologue-obstétricien, il est possible de faciliter l’accès à l’IVG, notamment en allongeant le délai légal pour avorter en France, en ne recrutant pas dans le service public des médecins qui invoquent leur clause de conscience pour ne pas pratiquer d’IVG et en supprimant cette double clause de conscience spécifique à l’IVG qui “stigmatise encore plus l’IVG comme un acte à part”.

Le documentaire Avortement, le prix à payer, réalisé par Adèle Flaux et Marion Guégan, livre un état des lieux alarmant de l’accès à l’IVG en France.