Urgences : le gouvernement annonce 70 millions d’euros pour des “mesures immédiates”

Urgences : le gouvernement annonce 70 millions d’euros pour des “mesures immédiates”

Image :

Manifestation devant le ministère de la Santé et des Solidarités, le 11 juin 2019. © Astrid Van Laer / Konbini news

photo de profil

Par Astrid Van Laer

Publié le

Plus de la moitié de ce montant sera consacré à "la généralisation et à la revalorisation d'une prime" de risque.

Le gouvernement va débloquer 70 millions d’euros de mesures immédiates pour tenter d’apaiser les personnels des services d’urgences mobilisés depuis trois mois, a annoncé vendredi le ministère de la Santé à l’issue d’une réunion avec les représentants du secteur.

À voir aussi sur Konbini

Une large part de ce montant, 55 millions d’euros, sera consacrée à la généralisation et à la revalorisation d’une prime “de risque de 118 euros bruts [100 euros nets mensuels]”, versée dès juillet “à tous les professionnels des services d’urgence [hors médecins]”, a précisé le ministère.

Cette prime concernera environ “30 000 personnes”, a précisé devant la presse la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

Une prime de coopération de 100 euros brut mensuels sera en outre mise en place pour les infirmiers et aides-soignants à qui seront déléguées des tâches médicales dans le cadre de protocoles prévus par la loi Santé adoptée mardi au Sénat.

S’y ajoute une enveloppe de 15 millions d’euros censée “permettre aux services d’urgence en tension” de “renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale et de maintenir ainsi un maximum de lits ouverts”, selon un communiqué du ministère.

Agnès Buzyn avait annoncé les grandes lignes de ces mesures la semaine dernière, sans en préciser le coût et les contours, à côté d’une “mission nationale” pour refonder les urgences.

La première réunion de cette mission s’est tenue vendredi matin au ministère de la Santé en présence d’Agnès Buzyn, du député LREM Thomas Mesnier, urgentiste de formation, et du Dr Pierre Carli, président du Conseil national de l’urgence hospitalière et chef du Samu de Paris. Médecins, infirmiers, syndicats et directeurs hospitaliers y étaient conviés.

Les personnels d’une centaine de services d’urgence en grève ont manifesté à plusieurs reprises dans toute la France ces dernières semaines pour protester contre leurs conditions de travail. Ils demandaient notamment la réévaluation de leurs salaires, l’ouverture de nouveaux lits, la création de postes et une baisse de la cadence.

Konbini avec AFP