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Un “risque sanitaire élevé” : l’UFC-Que choisir alerte sur les encres de tatouages

Un “risque sanitaire élevé” : l’UFC-Que choisir alerte sur les encres de tatouages

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© Helen King / Getty Images

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Par Astrid Van Laer

Publié le

75 % des produits analysés par l’association présentent des substances nocives.

Devenus un véritable phénomène de mode, les tatouages ne seraient pas si inoffensifs pour notre santé, à en croire la nouvelle enquête d’UFC-Que choisir, qui dresse un bilan alarmant concernant les encres utilisées par de nombreux salons de tatouage en France. Le constat de l’association de consommateurs est sans appel : “Sur 20 encres de tatouage parmi les plus utilisées en France analysées par nos experts, seules 5 répondent aux différentes normes en la matière.”

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Les autres contiennent des colorants interdits et des composés cancérigènes. “C’est donc 75 % des produits testés qui représentent un risque sanitaire élevé”, alerte l’UFC-Que choisir, qui précise avoir analysé des “échantillons d’encres parmi les plus vendues sur Internet auprès des tatoueurs français”.

Et ajoute : “Le tatouage étant par définition un produit à vie, ces résultats démontrent qu’il existe à terme un risque sanitaire pour de nombreux consommateurs, susceptibles d’être dans les années à venir contaminés par les substances toxiques que nous avons relevées.”

La DGCCRF et l’ANSM saisies

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Par conséquent, l’association a annoncé qu’elle saisissait la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) afin “qu’elles procèdent à une intensification des contrôles et ordonnent le retrait et rappel immédiat des produits dangereux déjà identifiés”.

L’UFC-Que choisir précise avoir “alerté les responsables de mise sur le marché français sur ces résultats”. “Mais les réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux sanitaires”, regrette-t-elle, précisant : “À l’exception d’un professionnel s’abritant derrière des analyses antérieures, les autres sont restés silencieux.”