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Un député LREM sanctionné pour “insulte sexiste” à l’Assemblée nationale

Un député LREM sanctionné pour “insulte sexiste” à l’Assemblée nationale

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© Thomas Samson/AFP

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Par Hugo Gabillet

Publié le

Mathilde Panot, de LFI, avait été traitée de "poissonnière".

Le député LREM de Vendée Pierre Henriet a écopé d’une sanction financière. Selon des sources parlementaires, c’est le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand qui a pris cette décision, ce mardi. Pierre Henriet avait utilisé le terme de “poissonnière” pour désigner sa collègue Mathilde Panot (LFI).

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En conférence des présidents de groupes parlementaires, Richard Ferrand (LREM) a indiqué avoir “appliqué” à Pierre Henriet un “rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal”, soit la privation pendant un mois du quart de l’indemnité parlementaire attribuée au député.

En présence de Mathilde Panot, le président de l’Assemblée a toutefois tenu à souligner qu’il n’y a “autour de la table, ni saint ni martyr”, en condamnant plus largement les “débordements de langage” à “de nombreuses reprises, de la part de députés de plusieurs groupes, dès le début de la législature”, y compris des Insoumis.

Une insulte parmi tant d’autres dans l’hémicycle

Le président de l’Assemblée a listé une série de propos insultants depuis 2017, comme un “facho” lancé par le communiste Stéphane Peu à la non inscrite proche du RN, Emmanuelle Ménard, un “vendu” lâché par le LR Fabien Di Filippo à l’ex-Premier ministre, Édouard Philippe, ou encore un “nabot” adressé par Jean-Luc Mélenchon au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Enfin, un “machine Schiappa” à la ministre déléguée, Marlène Schiappa.

Richard Ferrand a aussi cité un “dérapage” de Mathilde Panot sur Twitter, “quand elle a évoqué ‘La macronie recyclant ses déchets’, à l’occasion de l’élection de Christophe Castaner à la tête du groupe La République en marche”.

“Tous les excès verbaux, d’où qu’ils viennent” seront sanctionnés

Selon des propos rapportés, Richard Ferrand a glissé qu’il était “immature et hypocrite de prétendre au statut de victime quand on est soi-même coutumier de l’attaque”. Le président de l’Assemblée nationale a indiqué qu’il ne laisserait “plus rien passer dans l’hémicycle”. Il sanctionnera ainsi “de la même manière tous les excès verbaux, d’où qu’ils viennent”.

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Après avoir essuyé une insulte sexiste le 2 février, Mathilde Panot avait réclamé des “excuses” et une “sanction”. Après cela, Pierre Henriet avait réagi : “Si elle se sent à tort insultée, je la prie de bien vouloir m’excuser”, en niant tout sexisme et en reprochant à l’Insoumise de “vociférer à la tribune et couper la parole”.

Konbini news avec AFP