Jeudi, le Conseil de Paris a confirmé l’ouverture d’un centre d’archives LGBTQI+ (lesbienne, gay, bisexuel, transgenre, queer, intersexuel) visant à faire vivre la mémoire des minorités sexuelles. Ce centre s’inspire de ceux déjà existants à San Francisco et à Berlin, s’inscrivant dans “notre volonté de faire de Paris la capitale des fiertés LGBTQI+ et de l’inclusion“, a déclaré Jean-Luc Romero, adjoint d’Anne Hidalgo en charge de la lutte contre les discriminations.
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Une création dans les tuyaux depuis les années 2000
La capitale doit désormais “identifier un lieu adapté pour ce centre avant la fin de l’année 2021” en lien avec l’association Archives LGBTQI+, a-t-il rajouté. “Ensuite nous déterminerons par une convention les modalités de mise à disposition de ce local afin que le centre d’archives puisse voir le jour rapidement sous gestion autonome.”
Sa création était en discussion depuis près de vingt ans. L’idée de ce centre avait ressurgi en 2017 lors de la sortie du film 120 battements par minute, grande fresque sur les années sida.
“Un travail considérable”
Quelques semaines plus tard, le collectif Archives LGBTQI+ voyait le jour avec pour objectif de lutter contre la “lente et invisible disparition” de la mémoire des luttes de cette communauté. S’en sont suivies d’intenses tractations avec la mairie, qui a proposé un local dans le centre de Paris, rejeté par le collectif qui l’a jugé trop exigu et qui demandait de pouvoir se charger lui-même de la collecte, de la consultation et de la communication.
Aurélien Véron, le porte-parole de Changer Paris, a salué l’initiative du groupe, déclarant : “Le collectif Archive LGBTQI+ a réalisé un travail considérable ces vingt dernières années, rassemblant objets, archives sonores audiovisuelles emblématiques de l’histoire de la communauté LGBT.”
Konbini news avec AFP
