Tabassage d’un homme dans un commissariat parisien : une enquête a été ouverte

Tabassage d’un homme dans un commissariat parisien : une enquête a été ouverte

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© JACQUES DEMARTHON / AFP

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Par Astrid Van Laer

Publié le

"Un des fonctionnaires de police a fait un étranglement à l'individu qui est immédiatement tombé dans les pommes."

Le parquet de Paris a ouvert une enquête après une main courante déposée par Yann Manzi, figure associative de l’aide aux migrants, qui a affirmé avoir assisté en garde à vue au passage à tabac d’un homme par des policiers dans un commissariat parisien, a appris jeudi l’AFP auprès du ministère public.

Cette enquête a été ouverte le 9 septembre pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique, et les investigations ont été confiées au service de déontologie de la police (SDSE).

Cinq jours auparavant, Yann Manzi avait dénoncé dans une main courante le tabassage d’un homme au commissariat du 19e arrondissement de Paris, où lui-même se trouvait en garde à vue après s’être interposé lors d’un contrôle de gendarmerie visant des exilés.

Selon Yann Manzi, cet homme a été roué de coups par des fonctionnaires de police parce qu’il avait commencé à taper sur les vitres de la cellule où il se trouvait. 

“Le visage en sang”

“Un des fonctionnaires de police a fait un étranglement à l’individu qui est immédiatement tombé dans les pommes”, a-t-il raconté dans sa déposition, dont l’AFP a eu connaissance. Les policiers lui ont ensuite “mis des claques pour le réveiller […] et l’ont retapé ensuite”, a-t-il ajouté, indiquant que l’homme avait “le visage en sang”.

Dans une vidéo diffusée par Konbini news, Yann Manzi précise que les policiers étaient au moins trois et que parmi eux figurait le chef de poste.

Le 4 septembre, le parquet de Paris avait annoncé avoir ouvert une enquête après la parution d’un livre dans lequel un journaliste infiltré pendant deux ans dans la police parisienne, Valentin Gendrot (que nous avons également interviewé), évoque des “tabassages” et des pratiques “racistes” commis par des fonctionnaires du même commissariat du 19e arrondissement de la capitale. Cette enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Konbini news avec AFP