Réouverture des boîtes de nuit : le gouvernement en profite pour lancer une campagne anti-GHB

Réouverture des boîtes de nuit : le gouvernement en profite pour lancer une campagne anti-GHB

Image :

© Ron Sanford / Getty Images

photo de profil

Par Lila Blumberg

Publié le

Pour retourner danser en sécurité ?

Le gouvernement a lancé mardi une campagne de sensibilisation contre le GHB, surnommé la “drogue du violeur”, à travers des affiches et des dépliants diffusés dans les boîtes de nuit à destination des professionnels et des victimes.

À voir aussi sur Konbini

“Drogué(e) malgré toi”, dit l’une de ces affiches, lettres blanches sur fond orange, qui seront distribuées dans les discothèques et bars de nuit partenaires de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie (UMIH).

QR code et policiers spécialement formés

Les posters mentionnent la possibilité pour les victimes d’échanges “individualisés” et anonymisés “avec un gendarme ou un policier spécialement formé”. Une fois scanné, un QR code permet d’accéder à un tchat en ligne gratuit et ouvert 24 heures/24 et 7 jours/7.

Trente-deux policiers et trente-trois gendarmes spécialement formés sont “exclusivement dédiés à la plateforme” arretonslesviolences.gouv.fr, indique le ministère. Ils sont basés respectivement à Guyancourt (Yvelines) et Rennes (Ille-et-Vilaine).

“L’usage de la ‘drogue du violeur’ constitue désormais une circonstance aggravante en matière de viol et d’agressions sexuelles”, souligne le ministère dans un communiqué. Il est également précisé que pour un viol commis dans cette circonstance, la peine a été portée à vingt ans de réclusion criminelle.

Plusieurs centaines d’intervenants en France

Cette campagne s’inscrit dans celle plus large de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Le ministère précise qu’actuellement 404 intervenants sociaux sont répartis sur le territoire en commissariat pour aider les victimes.

Le GHB est normalement prescrit comme anesthésique et dans le traitement de la narcolepsie. Il est classé comme stupéfiant en France depuis 2001. Si son utilisation à des fins récréatives est fréquente, cette substance est beaucoup plus rarement utilisée à des fins criminelles dans le cadre de tentatives de soumission chimique, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies.

Konbini news avec AFP