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Réforme des retraites : le plan du gouvernement pour étouffer la grève

Réforme des retraites : le plan du gouvernement pour étouffer la grève

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© Zakaria ABDELKAFI / AFP

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Par Clothilde Bru

Publié le

Selon BFMTV, le système de retraite à points ne concernera que les personnes nées après 1975.

Grève nationale : J+7. Ce mercredi 11 décembre, Édouard Philippe doit préciser les concours de sa réforme des retraites. Après 7 jours de perturbations dans les transports, il pourrait bien aussi annoncer quelques compromis, voire des concessions pour tenter de calmer la colère.

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Selon BFMTV, le système de retraite par points au cœur de la contestation ne s’appliquera finalement pas aux personnes nées avant 1975.

“Il y aura trois types de populations”, affirme ce mercredi matin Nicolas Doze dans la matinale de la chaîne d’informations en continu. 

D’une part, il y aura toutes celles et ceux nés avant 1975, qui resteront sous le régime actuel par annuités au terme duquel ce sont les meilleures années qui comptent.

Ensuite, il y aura celles et ceux nés en 1975 et après, qui seront partiellement concernés par le système à points. Ainsi, selon France Inter, la réforme des retraites commencera à s’appliquer avec cette génération dès 2025. Elle concernera donc ceux qui auront 50 ans au 1er janvier 2025. 

“C’est non”

Enfin, il y aura “les nouveaux entrants sur le marché du travail qui sont en troisième ou en seconde”, aujourd’hui, précise le chroniqueur économique. Ceux-là seront directement dans le nouveau régime universel à compter du 1er janvier 2022.

Cette annonce est-elle de nature à calmer la grogne ? Pas sûr, tempère Nicolas Doze. Il reste quand même 30 000 cheminots nés après 1975, affirme-t-il. 

D’autant que le leader syndical Philippe Martinez (CGT) balayait déjà cette éventualité d’un revers de la main dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le 7 décembre dernier.

Interrogé sur l’éventualité d’une période transitoire allant de 10 à 15 ans, le leader syndical de la CGT répondait : “Ce sera non. Je ne veux pas que nos petits-enfants nous disent : ‘Tu as pu partir à tel âge, mais en contrepartie, tu as sacrifié ma retraite…'” 

Édouard Philippe doit donc s’exprimer à 12 heures devant le CESE (Conseil économique, social et environnemental) pour une prise de parole extrêmement attendue, notamment parce qu’elle pourrait avoir des conséquences sur les journées de mobilisation à venir.