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Réchauffement climatique : ce que nous devrions manger demain

Réchauffement climatique : ce que nous devrions manger demain

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© Jens Büttner / dpa-Zentralbild / ZB

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Par Rokia DOSSO

Publié le

Il va falloir faire quelques efforts...

Comment nourrir correctement les 7,5 milliards d’habitants de la planète et lutter contre le réchauffement climatique dans le même temps ? Le rapport spécial GIEC sorti ce jeudi 8 août 2019 est alarmant. Afin de contenir la hausse des températures mondiales et d’assurer la pérennité des ressources, le rapport préconise de revoir notre système de production et nos habitudes alimentaires. Et cela en particulier pour les pays riches qui sont à eux seuls responsables de 24 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète.

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Pour réussir à nourrir les près de 10 milliards d’êtres humains prévus pour 2050, il faudra produire 56 % de nourriture en plus par rapport à 2010. Il faut donc agir vite prévient le GIEC, car chaque degré supplémentaire réduit considérablement les rendements agricoles de la planète, à commencer par le blé, le riz ou encore le maïs.

“Nous devons penser de manière beaucoup plus approfondie à la façon dont nous allons utiliser chaque hectare. Les terres doivent permettre de cultiver notre nourriture, fournir la biodiversité et l’eau douce, donner du travail à des milliards de personnes et capturer des milliards de tonnes de carbone”, explique Piers Forster, professeur à l’université de Leeds, à l’AFP.

Réduire la viande

Cette information n’est pas nouvelle mais elle demeure essentielle. Depuis 1961, la consommation mondiale de viande a plus que doublé. Son système de production est extrêmement polluant. Il est avéré que les engrais à base d’azote utilisés pour l’élevage des bestiaux augmentent particulièrement le N2O, troisième plus important gaz à effet de serre de la planète d’après TV5 Info.

Au-delà des engrais, l’eau requise et l’étendue des cultures utilisées pour nourrir le bétail jouent un rôle très important dans le réchauffement climatique. Le rapport recommande donc de réduire la viande, et la remplacer par d’autres aliments.

Diminuer les produits laitiers

Fromages, crèmes et yaourts en tout genre ont aussi leur part de responsabilité dans le réchauffement climatique. Pourtant la France est l’une des championnes de la consommation de produits laitiers. Selon le rapport, il faudrait n’en consommer que 30 kg par an et par habitant. Un défi qui sera difficile pour l’Hexagone puisque les Français ingurgitent en moyenne 260 kg par habitant sur une année.

Se tourner vers un régime alimentaire végétarien ou végan ?

Des régimes alimentaires plus sains sont privilégiés par le GIEC. Les végétaux sont moins coûteux en ressources et émettent sensiblement moins de gaz à effet de serre que les produits d’origine animale. “La consommation de régimes alimentaires sains et durables, tels que ceux basés sur les céréales secondaires, les légumineuses, les légumes, les noix et les graines… offre des opportunités majeures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre”, relève le rapport.

Plusieurs nutritionnistes recommandent donc des aliments végétaux comme le tofu ou encore le Seitan, un aliment fabriqué à base de protéine de blé, présentant un apport nutritionnel équivalent à la viande rouge. Pour ce qui est des produits laitiers, il existe d’autres solutions, encore une fois végétales, avec une empreinte carbone moins importante, comme le lait de soja, d’avoine ou d’amande.