Prison d’Alençon : un détenu poignarde grièvement deux surveillants

Prison d’Alençon : un détenu poignarde grièvement deux surveillants

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(FILES) This file photo taken on April 30, 2013 shows a prison guard closing a gate at the Penitentiary center of Alencon, in Conde-sur-Sarthe. – A detainee stabbed two warders in the Penitentiary center of Alencon, the penitentiary administration announced on March 5, 2019. (Photo by CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

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Par Astrid Van Laer

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Les deux agents sont hospitalisés mais leurs jours ne sont pas en danger.

Centre pénitentiaire d’Alençon. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP

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Ce mardi matin, vers 9h30, un détenu qui se trouvait à l’unité de vie familiale de la prison ultrasécurisée de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon, a blessé grièvement deux surveillants avec un couteau. Il s’est ensuite retranché avec sa compagne dans l’unité, a fait savoir la direction de l’administration pénitentiaire.

Les deux surveillants âgés d’une trentaine d’années ont été hospitalisés mais leurs jours ne sont pas en danger, a précisé Alassanne Sall, délégué FO de la prison. Ce dernier a dénoncé une “attaque terroriste”, le détenu “radicalisé” ayant dit “Allah Akbar” en agressant les surveillants. Une source policière a confirmé que le détenu de 27 ans est considéré comme “radicalisé en prison”.

Il n’était cependant pas détenu dans le quartier pour personnes radicalisées, ouvert dans cette prison en septembre, selon FO. Le détenu le plus grièvement blessé, “éventré”, “est au bloc pour une intervention chirurgicale après un scanner”, a ajouté le syndicaliste. Selon la police, il est blessé au thorax.

L’autre surveillant a été blessé au visage selon la police. Selon FO, il a été touché à la mâchoire, au visage et dans le dos. “C’est vraiment une tentative d’assassinat. Il y avait du sang partout. L’UVF était un champ de bataille. Un des surveillants a perdu connaissance à un moment”, a ajouté M. Sall.

“Le détenu s’est retranché dans l’unité avec son épouse”, selon un communiqué du ministère de la justice diffusé à la mi-journée. “L’ERIS (équipes régionales d’intervention et de sécurité) de Rennes est en route vers la maison centrale ; les forces de sécurité intérieure sont également mobilisées“, ajoute-t-il.

L’homme de 27 ans purge une peine de 30 ans de réclusion criminelle pour arrestation, enlèvement, séquestration suivie de mort et vol avec arme, et d’un an d’emprisonnement pour apologie publique d’acte de terrorisme. Il est libérable en 2038.

Konbini avec AFP