Police municipale : le maire de Villejuif supprime LBD, Taser et brigade canine

Police municipale : le maire de Villejuif supprime LBD, Taser et brigade canine

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© Thomas COEX / AFP

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Par Clothilde Bru

Publié le

Il juge que ces armes génèrent un sentiment d'insécurité auprès des riverains.

Un changement de taille est en cours dans la police municipale de Villejuif. Le nouveau maire PCF de cette commune du Val-de-Marne, Pierre Garzon, s’apprête à supprimer les LBD, les Taser et la brigade canine, rapporte Le Parisien, dimanche 16 mai.

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C’est une rupture avec son prédécesseur étiqueté divers droite Franck Le Bohellec, mais pas que. Il y a, dans les ajustements opérés par Pierre Garzon, comme des airs de retour à la police de proximité, supprimée par Nicolas Sarkozy en 2003.

Fini, donc, les lanceur de balles de défense dits LBD, devenus tristement célèbres lors de la mobilisation des gilets jaunes à cause des blessures qu’ils ont causées à certains manifestants. Idem, les policiers municipaux ne porteront plus de Taser.

Dans les colonnes du Parisien, le nouvel édile explique que ces armes “coûtent très cher sans, pour autant, participer au sentiment de sécurité. Au contraire, elles génèrent même un sentiment d’insécurité, de crainte. Ce n’est pas ce que je vise pour une police municipale de proximité. Mais les agents garderont leur arme à feu dans le cadre de leur défense et du plan Vigipirate.”

Enfin il souhaite se séparer de la brigade canine lancée en 2018 par son prédécesseur. “Cette mission doit revenir à la police nationale”, estime une de ses adjointes, Sylvie Mantion.

Une équipe de médiation

À la place, Pierre Garzon mise sur une équipe de médiation composée de huit agents et d’un encadrant.

Cette unité sera distincte des effectifs de la police municipale, avec trois tâches principales : une veille sociale auprès des populations fragiles, une veille technique afin d’identifier entre les véhicules qui stationnement trop longtemps ou les problèmes d’éclairage, et la prise en charge des “conflits mineurs” comme les problèmes de nuisances sonores ou d’incivilités.

En plus, de cette équipe, il y aura une brigade dite “cadre de vie” composée de cinq personnes, précise le quotidien national. Selon Pierre Garzon, elle agira contre “les incivilités, les dépôts sauvages, la détérioration des biens publics…”

Enfin, deux policiers seront dédiés à des actions de prévention dans les établissements scolaires. Pour y parvenir, il a fait savoir qu’il allait augmenter le nombre de policiers municipaux, pour atteindre un effectif de 50 agents à l’automne. 

Bien qu’il juge leur utilité limitée, le nouvel édile à choisi de conserver les caméras de surveillance déjà en place.

De son côté, l’ancien maire dénonce un “détricotage” et redoute une “flambée de délinquance”.