Ours tué en Ariège : Sea Shepherd offre 10 000 euros pour accélérer l’enquête

Ours tué en Ariège : Sea Shepherd offre 10 000 euros pour accélérer l’enquête

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© Handout / TWITTER ACCOUNT OF FRENCH MINISTER FOR ECOLOGICAL TRANSITION / AFP

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Par Lila Blumberg

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Et demande des sanctions exemplaires.

L’ONG Sea Shepherd a annoncé jeudi offrir une récompense de 10 000 euros pour identifier le responsable de la mort d’un ours brun tué par balle en Ariège, alors que l’espèce est en danger critique d’extinction en France. L’ONG rappelle que la dernière ourse de “souche pyrénéenne” qui s’appelait Cannelle, a été tuée en 2004 par un chasseur.

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Cette somme est offerte “pour motiver ceux qui auraient des informations permettant de faire avancer l’enquête”, selon un communiqué. “Les informations seront transmises aux autorités en charge de l’affaire et la récompense sera versée si le témoignage aboutit à l’inculpation du ou des coupable(s)”, précise Sea Shepherd. Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd, demande “des sanctions exemplaires et dissuasives”.

Le communiqué précise également qu’“en parallèle, Rewild (association dont Sea Shepherd est cofondateur) va déposer plainte”. La ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, a fait savoir que l’État porterait également plainte.

L’ours tué, un jeune mâle, est le deuxième retrouvé mort dans les Pyrénées cette année, alors que la population n’atteint qu’une cinquantaine d’individus, ce qui n’assure pas la survie de l’espèce. La croissance de la population ursine dans les Pyrénées, après des réintroductions entamées en 1991, alimente depuis des années les tensions avec les éleveurs, qui estiment leur présence incompatible avec l’activité pastorale. La France avait adopté un “plan ours” pour 2018-2028 prévoyant de nouveaux lâchers d’ours, mais il a été enterré par le gouvernement quelques mois à peine après sa mise en place, après des manifestations d’éleveurs.

En 2019, 1 173 animaux ont été tués par des ours et 36 ruches ont été détruites, selon les chiffres contenus dans une consultation publique lancée récemment pour des mesures d’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées. Le pastoralisme représente des centaines de milliers d’animaux dans les Pyrénées. Début juin, les ministres de la Transition écologique et solidaire et de l’Agriculture ont annoncé l’attribution d’une enveloppe de 500 000 euros supplémentaires pour la cohabitation entre les troupeaux, les bergers et les ours.

Konbini news avec AFP