AccueilSociété

Marlène Schiappa veut “dénoncer” les entreprises qui discriminent à l’embauche

Marlène Schiappa veut “dénoncer” les entreprises qui discriminent à l’embauche

Image :

© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

avatar

Par Astrid Van Laer

Publié le

"Je crois que nous pouvons aller vers du 'name and shame', c'est-à-dire nommer les entreprises qui discriminent."

Le gouvernement vient de dévoiler sa stratégie pour lutter contre les discriminations et elle implique la publication d’une liste des entreprises ayant recours à des pratiques discriminatoires. En effet, la secrétaire d’État chargée de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, était invitée sur RTL ce matin. Et elle a expliqué :

À voir aussi sur Konbini

“La totalité du gouvernement [sera] mobilisée. En matière d’emploi, nous devons poursuivre les testings et les publier. Je crois que nous pouvons aller vers du ‘name and shame’, c’est-à-dire nommer les entreprises qui discriminent.”

Et la secrétaire d’État d’ajouter : “nous avons créé une brigade anti-discriminations qui permet à chacun de signaler ces faits pour les condamner.” Cette stratégie gouvernementale sera détaillée le 6 février en présence du chef du gouvernement Édouard Philippe.

Chargement du twitt...

Mieux vaut s’appeler Antoine que Mohamed

Cette annonce intervient une semaine après la médiatisation d’une étude financée par l’État mettant au jour l’importance des discriminations à l’embauche en France. Le gouvernement avait été accusé d’avoir voulu “passer sous silence” les résultats de ce testing, connus depuis huit mois.

Ils révélaient, ou du moins soulignaient, que les personnes avec un patronyme maghrébin par exemple, avaient 20 % moins de chance d’obtenir une réponse d’un recruteur qu’une personne avec un patronyme franco-français.

Cette discrimination à l’embauche, Mohamed Amghar l’a vécue personnellement. S’il a pour sa part été embauché malgré ses origines, on lui a demandé de changer son prénom, qui n’était “pas assez hexagonal” selon son employeur. C’est ainsi que pendant vingt ans, Mohamed est devenu, durant ses heures de bureau, Antoine Amghar. Aujourd’hui, l’ingénieur commercial à la retraite, qui attaque son ancienne entreprise pour discrimination raciale et harcèlement moral, témoigne pour que ça n’arrive plus.