Lyon : une étudiante menace de se défenestrer, ses camarades l’arrêtent

Lyon : une étudiante menace de se défenestrer, ses camarades l’arrêtent

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© PHILIPPE HUGUEN / AFP

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Par Clothilde Bru

Publié le

"Nous restons 24 heures/24, 7 jours/7 dans nos chambres universitaires mesurant les mêmes dimensions qu’une cellule de prison."

Une étudiante lyonnaise a menacé de se défenestrer mardi 12 janvier, avant d’être rapidement prise en charge, quelques jours après la tentative de suicide d’un autre étudiant à Villeurbanne (métropole de Lyon), a-t-on appris mercredi de sources concordantes. Les faits se sont déroulés peu avant 18 heures, dans un studio de la résidence Les Arches d’Agrippa, située dans le 5e arrondissement de la ville, ont précisé le Crous et les pompiers, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

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“Elle était vraiment sur le point de passer à l’acte. Elle s’est bruyamment manifestée, suffisamment pour que ses voisins l’entendent, comprennent ce qu’elle allait faire et se mobilisent. Les uns pour lui parler et les autres pour appeler les secours”, a précisé à l’AFP la directrice de communication du Crous de Lyon, Alicia Treppoz Vielle.

Les raisons qui ont pu mener la jeune femme à vouloir attenter à sa vie ne sont pas connues, a souligné la responsable, ajoutant que l’étudiante n’était pas suivie pour des troubles dépressifs. Cette dernière est actuellement hospitalisée et une cellule psychologique a été installée au sein de cette résidence de près de 300 étudiants.

Un précédent à Villeurbanne

Cet incident, qui intervient dans un contexte sanitaire pesant pour les étudiants, fait écho à la tentative de suicide samedi à Villeurbanne d’un étudiant en droit qui s’est jeté de la fenêtre de sa chambre universitaire. Les circonstances de son geste n’ont pas été communiquées. Le jeune homme est depuis entre la vie et la mort.

Un de ses camarades de cours, Romain Narbonnet, a réagi en postant un message sur sa page Facebook, dénonçant l’isolement actuel des étudiants :

“Comme tout étudiant, nous sommes en isolement social […]. Nous restons 24 heures/24, 7 jours/7 dans nos chambres universitaires mesurant les mêmes dimensions qu’une cellule de prison, cependant avec le wi-fi. Combien de poids un étudiant peut-il supporter ?”, s’interrogeait-il.

“Il est vital de laisser les écoles ouvertes, mais les universités et les étudiants semblent alors secondaires. Nous sommes […], disons-le, laissés sur le bord de la route”, ajoute-t-il.

Mardi, le malaise des jeunes face à la crise, celui des étudiants en particulier, a été au cœur d’un débat à l’Assemblée nationale. Le Premier ministre Jean Castex a annoncé qu’il recevrait dès vendredi les représentants de la communauté universitaire. Une journée nationale de mobilisation est prévue le 20 janvier pour réclamer la réouverture des universités.

Konbini news avec AFP