Les actes racistes, xénophobes et antireligieux en hausse en 2021

Les actes racistes, xénophobes et antireligieux en hausse en 2021

Image :

© Francois GOUDIER / Getty images

photo de profil

Par Konbini News

Publié le

La plupart du temps il s’agit d’injures, de provocations ou de diffamations publiques.

Les crimes et délits à caractère raciste, xénophobes et antireligieux signalés aux forces de l’ordre ont augmenté de 13 % en 2021 par rapport à 2019, selon les chiffres publiés vendredi 11 mars par le ministère de l’Intérieur. Le service de statistiques du ministère a choisi 2019 comme année de référence, les données de l’année 2020 ayant été faussées par la crise sanitaire et les périodes de confinement.

À voir aussi sur Konbini

Au total en 2021, la police et la gendarmerie ont enregistré 6 300 crimes ou délits (+13 %) et 6 200 contraventions (+26 % par rapport à 2019) à caractère raciste, désignant des actes commis “en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion”. L’étude ne donne pas le détail des faits relevant d’actes antichrétiens, antimusulmans ou antisémites. 

Quatre fois sur cinq, il s’agit d’injures, de provocations ou de diffamations publiques. Ces données ne représentent “qu’une faible partie des faits à caractère raciste subis” par les victimes, qui signalent peu ces atteintes aux forces de l’ordre, souligne Beauvau.

Peu de plaintes

Selon l’enquête “Cadre de vie et sécurité” de 2019, 1,2 million de personnes ont déclaré avoir été victimes d’atteintes racistes en 2018. Entre 2013 et 2018, seul un quart des victimes de menaces ou violences physiques racistes et 5 % des victimes d’injures racistes ont, en moyenne, déclaré avoir déposé plainte, selon cette étude.

Les victimes des crimes et délits racistes (5 720) sont essentiellement des hommes âgés de 25 à 54 ans, avec une surreprésentation d’étrangers originaires d’un pays d’Afrique.

Les auteurs (2 125) ont en revanche “des caractéristiques beaucoup plus proches de la population générale”, avec moins d’étrangers, plus de femmes et de personnes âgées (55 ans et plus) par rapport à la moyenne d’autres délits, souligne le ministère de l’Intérieur.

En proportion de la population, les victimes sont plus nombreuses à déposer plainte dans le nord et l’est de la métropole que dans l’ouest, le Massif central et l’Outre-mer (hors Guadeloupe et Mayotte).

Konbini news avec AFP