L’arrêt des soins de Vincent Lambert a commencé

L’arrêt des soins de Vincent Lambert a commencé

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Vincent Lambert, le 8 décembre 2014. © HO / Famille Lambert / AFP)

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Les avocats des parents ont déposé trois nouveaux recours contre cette décision.

L’arrêt des soins de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans, a débuté lundi matin au CHU de Reims, a-t-on appris auprès de l’avocat des parents et de source familiale.

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“C’est une honte, un scandale absolu, ils n’ont même pas pu embrasser leur fils”, a réagi auprès de l’AFP Maître Jean Paillot, avocat des parents, farouchement opposés à l’interruption des traitements, qui a commencé lundi matin à l’hôpital Sébastopol sur décision du médecin Vincent Sanchez.

“C’est des monstres ! Des monstres ! C’est des nazis !”, a lancé en larmes depuis une voiture Viviane Lambert, la mère de Vincent, en passant devant le CHU de Reims.

Dans un communiqué, Me Paillot et Me Jérôme Triomphe, autre avocat chargé de la défense des parents, ont affirmé :

“[Le Dr Sanchez], “en violation de tous ses devoirs et de ce qu’il avait laissé croire, vient d’annoncer à la famille qu’il avait initié le processus de mort sans préavis, sans tenir compte des recours, sans tenir compte des mesures provisoires. […] Le coup de force continue. Il est encore temps d’arrêter cette folie.”

“L’arrêt des traitements” et “la sédation profonde et continue” ont été “initiés ce matin”, a écrit le Dr Sanchez, chef de service des soins palliatifs, dans un mail à la famille dont l’AFP a obtenu copie. “Dans cette période douloureuse, j’espère pour Monsieur Vincent Lambert que chacun saura ouvrir une parenthèse et se rassembler, auprès de lui, afin que ces moments soient le plus paisibles, intimes et personnels possible”, ajoute ce médecin.

Les avocats des parents ont annoncé dimanche trois nouveaux “recours” contre cette décision, visant notamment le Dr Sanchez, dont ils réclament la radiation. Sur RTL lundi matin, Me Paillot a évoqué avoir saisi le Conseil d’État, la Cour européenne des droits de l’homme et “être sur le point de saisir la cour d’appel de Paris”.

Konbini avec AFP