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La Nouvelle-Zélande souhaite interdire la vente de tabac aux personnes nées après 2004

La Nouvelle-Zélande souhaite interdire la vente de tabac aux personnes nées après 2004

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© Paul Zinken/picture alliance via Getty Images

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Par Clothilde Bru

Publié le

Afin de devenir la première nation sans tabac à l’horizon 2025.

La Nouvelle-Zélande se rêve en première nation au monde à avoir éradiqué le tabac. Pour ce faire, le gouvernement néo-zélandais a présenté un plan, relayé vendredi 16 avril par le Guardian, afin d’y parvenir à l’horizon 2025 – un objectif fixé il y a plus de dix ans a rappelé la ministre adjointe à la Santé sur Twitter :

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“Il y a dix ans, nous nous sommes fixé comme objectif de devenir une nation sans tabac d’ici 2025. Les ventes de tabac ont presque diminué de moitié pendant cette période, mais le tabagisme cause encore jusqu’à 5 000 décès par an.”

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Parmi les mesures les plus drastiques, les autorités envisagent d’interdire la vente de tabac à toute personne née après 2004. Les cigarettes deviendraient donc illégales pour toute une génération.

Le gouvernement veut également diminuer le taux de nicotine dans les cigarettes, une mesure qui peut se révéler à double tranchant en incitant les fumeurs à en consommer davantage, ont relevé certains observateurs.

Fracture sociale

Le plan prévoit également d’interdire la vente de filtres. Enfin, le gouvernement souhaite limiter les lieux où la vente de tabac est autorisée.

La Nouvelle-Zélande compte environ un demi-million de fumeurs quotidiens. Selon le Guardian, ce sont les Maoris, les peuples autochtones néo-zélandais, qui en souffrent le plus. Le cancer est la principale cause de décès chez les femmes maories et la deuxième cause chez les hommes maoris.

“Pendant trop longtemps, l’industrie du tabac a rendu notre peuple dépendant”, a commenté Shane Kawenata Bradbrook, qui milite depuis de longues années pour libérer les communautés maories du joug du tabac.

Les points de vente de tabac sont quatre fois plus nombreux dans les collectivités à faibles revenus, note le quotidien britannique. Jugé par certains liberticide, ce plan d’action est loin de faire l’unanimité.

D’une part, la prohibition a souvent des effets pervers et certains observateurs redoutent une explosion du marché noir. D’autre part, elle pourrait entraîner la fermeture d’un certain nombre de points de vente.