La misogynie pourrait rejoindre la liste des “crimes haineux” au Royaume-Uni

La misogynie pourrait rejoindre la liste des “crimes haineux” au Royaume-Uni

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© Keith Mayhew/SOPA Images/LightRocket via Getty Images

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Par Clothilde Bru

Publié le

Au même titre que les crimes en lien avec le handicap, la race, la religion, l'orientation sexuelle et la transidentité.

La misogynie devrait être considérée comme un crime haineux au Royaume-Uni et aux pays de Galles, affirme un rapport remis par une commission indépendante au Parlement britannique.

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Pour rappel, on parle de “crime haineux” quand la victime est ciblée en raison de son appartenance, réelle ou supposée, à un certain groupe social. Au Royaume-Uni lorsqu’un crime a un rapport avec la race, l’orientation sexuelle, un handicap ou l’identité de genre de quelqu’un, il est considéré comme haineux.

La Law Commission – cette commission indépendante chargée de proposer des lois au Parlement britannique – songe à ajouter le sexe à cette liste, rapporte The Guardian. Comme elle l’explique dans un compte rendu dévoilé le 23 septembre, le fait de s’attaquer à une femme en raison de son sexe devrait être traité avec plus de sévérité par une Cour de justice.

Un facteur aggravant

En cas de preuves, les sanctions devraient être plus lourdes. Il s’agirait d’un facteur aggravant, au même titre que la religion ou l’orientation sexuelle.

Comme le précise Courrier international, des forces de police de plusieurs comtés du pays traitent déjà les cas de misogynie comme des “hate crimes”.

Si la proposition de la Law Commission visait essentiellement à protéger les femmes, le fait de faire référence au sexe ou encore au genre n’exclut pas de cette définition la misandrie – la haine des hommes.

Mais ce n’est pas la seule réflexion menée par cette commission. Cette dernière réfléchit également à faire entrer dans la définition des crimes haineux les chants racistes ou homophobes lors des matchs de football.

La consultation est ouverte jusqu’au 24 décembre. Âge, croyance, culture… la commission a demandé à entendre ceux qui ont été victimes de diverses formes de crimes de haine, quelle que soit leur base, ainsi que des experts dans le domaine.

Les recommandations seront remises au gouvernement l’année prochaine.