Justin Trudeau dément une accusation d’agression sexuelle

Justin Trudeau dément une accusation d’agression sexuelle

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Par Clothilde Bru

Publié le

L’affaire, qui remonte au début des années 2000, écorne sérieusement l’image (très) lisse du Premier ministre canadien.

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Interrogé par plusieurs journalistes ce dimanche 1er juillet, alors qu’il était de passage dans la ville de Regina, au Canada, Justin Trudeau est revenu sur un jour, en 2000, durant lequel il aurait eu des gestes déplacés à l’encontre d’une journaliste, lors d’un festival dans la petite ville de Creston :

“Je me souviens bien de cette journée. C’était une journée pour souligner l’importance de la protection pour les avalanches. Et je pense que j[e n]’ai eu aucune interaction négative cette journée-là”, a affirmé le Premier ministre canadien.

L’affaire n’est pas nouvelle. En effet, un article publié à l’époque dans le Creston Valley Advance rapportait que Justin Trudeau, alors âgé de 28 ans et simple enseignant, aurait eu des gestes déplacés.

Face à son refus, il aurait même rétorqué : “Si j’avais su que vous travailliez pour un journal national, je n’aurais jamais été aussi direct.” Il n’était pas encore une personnalité politique de premier plan, mais était déjà connu en tant que fils de l’ancien Premier ministre Pierre Elliott Trudeau.

Selon le Time, Justin Trudeau était présent au Kokanee Summit Festival, à Creston, afin de récolter des fonds pour l’Avalanche Foundation, son frère cadet étant mort en 1998 dans une avalanche. Selon l’article, il se serait excusé au lendemain des faits.

Cette histoire refait surface dix-huit ans plus tard, car l’un de ses opposants notoires, Warren Kinsella, l’a ressortie sur Twitter au début du mois de juin, en l’agrémentant du hashtag #MeToo.

L’affaire fait tache dans le parcours exemplaire du Premier ministre, régulièrement encensé pour ses prises de position en faveur des femmes. Lors de son arrivée au pouvoir en 2015, il avait notamment marqué les esprits en formant un gouvernement paritaire.

Interrogé par CBC News, le rédacteur en chef du Creston Valley Advance de l’époque a déclaré ne pas avoir le souvenir que la journaliste avait été traumatisée, avant d’ajouter : “Quoi qu’il se soit passé, ce qui est sûr, c’est que ce n’était clairement pas bienvenu ou approprié.”