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Grâce à des prêts d’argent, Claude Guéant paie sa dette au Trésor public et demande sa remise en liberté

Grâce à des prêts d’argent, Claude Guéant paie sa dette au Trésor public et demande sa remise en liberté

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© Stéphane de Sakutin/AFP

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Par Lila Blumberg

Publié le

Des proches lui auraient prêté cet argent.

L’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, incarcéré depuis lundi car il n’avait pas versé dans les temps l’argent dû à la justice, a payé jeudi sa dette au Trésor public et a demandé sa remise en liberté, a indiqué dimanche son avocat.

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Une “sortie immédiate de prison”

Claude Guéant, 76 ans, a payé jeudi 292 000 euros pour solder sa dette au Trésor public, selon un bordereau consulté par l’AFP, à la suite d’une condamnation de 2017 dont la justice a estimé qu’il ne respectait pas les obligations.

Dans le détail, “Claude Guéant a payé 133 315,95 euros pour placer sa dette à zéro”, mais a aussi réglé celle d’“un des cocondamnés [qui] n’avait pas payé toute sa part, et il s’agit d’une dette solidaire, donc due à 100 % par chaque condamné”, selon son avocat, Me Philippe Bouchez-El Ghozi.

D’après lui, cela a été fait grâce à des prêts consentis par des proches. L’ancien ministre a aussitôt fait une demande d’aménagement de peine visant à sa libération, pour laquelle aucune date d’audience n’a été fixée. “Ce paiement complet permet de justifier une sortie immédiate de prison”, selon Me Bouchez-El Ghozi.

Incarcéré depuis lundi à la prison de la Santé

Claude Guéant avait été placé lundi en détention au centre pénitentiaire de Paris-La Santé en application de la condamnation de 2017, une première pour un ancien ministre de l’Intérieur.

Dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur, l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy avait été condamné le 23 janvier 2017 en appel à deux ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire et 75 000 euros d’amende. Il purgeait cette peine – devenue définitive deux ans plus tard après le rejet de son pourvoi en cassation – sous le régime de la liberté conditionnelle.

Mais, début novembre, la cour d’appel de Paris avait révoqué une partie de son sursis (trois mois) et de sa liberté conditionnelle (six mois), estimant que Claude Guéant ne réalisait pas les versements nécessaires pour payer l’amende et les dommages-intérêts qu’il s’était vu infligés.

C’est en exécution de ces décisions qu’il a été placé sous écrou, pour neuf mois, avait précisé à l’AFP Me Bouchez-El Ghozi. Le conseil avait immédiatement annoncé son intention de saisir le juge d’application des peines afin d’obtenir un aménagement, soulignant l’état de santé “préoccupant” de son client.

Konbini news avec AFP