Fin des 10 km le 2 mai, allégement du couvre-feu… la sortie du confinement se précise

Fin des 10 km le 2 mai, allégement du couvre-feu… la sortie du confinement se précise

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© Thibault Camus / POOL / AFP

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Par Clothilde Bru

Publié le

Les terrasses pourraient également rouvrir dès la mi-mai, selon une source proche de l’exécutif.

L’exécutif prévoit de lever le 2 mai l’interdiction de s’éloigner de plus de 10 km de son domicile, d’alléger éventuellement le couvre-feu et de rouvrir à partir de mi-mai les terrasses, commerces non alimentaires et lieux de culture, avec des jauges réduites, a expliqué à l’AFP une source proche de l’exécutif.

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Comme il l’avait indiqué fin mars, Emmanuel Macron reprendra lui-même la parole pour annoncer les modalités de la réouverture, vraisemblablement d’ici la première semaine de mai, selon cette source.

Un Conseil de défense se tient ce mercredi 21 avril au matin, alors que la situation sanitaire ne s’améliore que très lentement.

Le chef de l’État avait annoncé le 31 mars, pour quatre semaines à partir du samedi 3 avril – donc jusqu’au 2 mai – un couvre-feu à 19 heures dans tout l’Hexagone, la limitation des déplacements à 10 km du domicile sauf motif impérieux, ainsi que le recours systématique au télétravail.

Il avait aussi évoqué une réouverture à partir de la mi-mai pour les terrasses de cafés-restaurants et des lieux de culture, un objectif qu’il a réaffirmé ensuite devant des maires et qu’ont confirmé des membres du gouvernement.

Ce calendrier de réouverture est acté, a souligné cette source proche de l’exécutif. Et il n’y aurait donc plus d’attestation de sortie début mai.

Ce choix reflète la conviction, à l’Élysée comme à Matignon, que le nombre de contaminations tombera autour de 20 000 par jour d’ici un mois et que l’objectif des 20 millions de vaccinés avec au moins une dose, prévu mi-mai, sera atteint.

L’Élysée rappelle de son côté que “le président s’est engagé sur un calendrier de réouvertures progressives et fonction de l’évolution de l’épidémie”.

Débats autour du couvre-feu

L’épidémie amorce une pente descendante, avec une baisse des contaminations. Depuis cinq jours, “nous amorçons une décroissance de l’épidémie”, avec 33 000 cas par jour en moyenne, a estimé le ministre de la Santé Olivier Véran dans une interview au Télégramme.

Plusieurs points restent en discussion d’ici début mai. À commencer par le couvre-feu, que les plus prudents au gouvernement voudraient retarder d’une heure au maximum en métropole, à 20 heures, tandis que les partisans de la réouverture plaident pour 23 heures. Dans des cas similaires, le chef de l’État a souvent opté pour un compromis à mi-chemin.

Autres questions à trancher, les jauges dans les lieux de culture et la taille des commerces pouvant rouvrir. Des concertations se poursuivent aux ministères de la Culture et de l’Économie avec les professionnels.

Les jauges pourraient varier en fonction des territoires, avec un seuil plancher à 35 %, qui varierait en fonction du niveau de circulation du virus.

Le calendrier des prochaines étapes d’ouverture (salles de sport, boîtes de nuit, festivals, etc.) reste également à préciser.

L’exécutif réfléchit aussi à déployer dans les établissements scolaires des autotests que la Haute autorité de santé devrait autoriser cette semaine.

Ce sujet, tout comme le protocole sanitaire à appliquer à la rentrée, soulève des questions d’organisations complexes. Faut-il prévoir systématiquement un adulte pour superviser les tests, pas si simples à effectuer ? Et faut-il tester tous les enfants et à partir de quel âge ?

Le gouvernement envisage également, comme l’a évoqué Emmanuel Macron mardi soir lors de la réunion hebdomadaire à l’Élysée sur la vaccination, une campagne de communication pour rassurer les Français sur le vaccin AstraZeneca, objet de réticences.

Konbini news avec AFP