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Femmes, jeunes ou représentants de minorités : de nouveaux visages entrent au Congrès américain

Femmes, jeunes ou représentants de minorités : de nouveaux visages entrent au Congrès américain

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Le nouveau Congrès américain prend ses fonctions jeudi 3 janvier. Parmi ses membres, plusieurs figures phares.

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De gauche à droite : Sharice Davids (© Whitney Curtis/Getty Images North America/AFP) ; Alexandria Ocasio-Cortez (© Rick Loomis/Getty Images North America/AFP) ; Ilhan Omar (© Kerem Yucel/AFP).

Plusieurs visages emblématiques ont fait leur apparition dans le paysage politique américain lors des élections de mi-mandat, le 6 novembre dernier, renouvelant ainsi le Congrès vieillissant. Ces personnalités prennent leurs fonctions ce jeudi 3 janvier. Retour sur les figures les plus marquantes nouvellement élues, qui auront comme premier défi de mettre fin au shutdown.

Alexandria Ocasio-Cortez, l’étoile de la gauche

Arrivée comme un coup de tonnerre sur la scène politique nationale, cette Hispanique de 29 ans a été élue à la Chambre des représentants, devenant ainsi la plus jeune membre du Congrès. Avec un programme résolument à gauche, l’ancienne serveuse et éducatrice, qui a travaillé pour la campagne de Bernie Sanders en 2016, a remporté sa circonscription populaire new-yorkaise, à cheval entre les quartiers du Bronx, où elle est née dans une famille modeste, et du Queens.

Celle qui revendique l’étiquette socialiste est devenue en quelques mois la figure de proue d’une nouvelle vague de femmes et de membres des minorités qui bousculent l’establishment démocrate.

(© Rick Loomis/Getty Images/AFP)

Ayanna Pressley, surprise de Boston

Cette élue démocrate de Boston, 44 ans, va être la première femme noire à représenter le Massachusetts au Congrès. Elle a remporté sans surprise, car sans aucun adversaire, sa circonscription pour la Chambre des représentants, considérée comme parmi les plus à gauche des États-Unis.

Sa vraie victoire avait eu lieu lors des primaires, contre Michael Capuano, un vieux routier démocrate. Ayanna Pressley incarne un courant à la gauche du Parti démocrate mais aussi une montée en puissance des femmes dans ces élections.

Originaire de Chicago, la militante a mené une campagne de terrain, n’hésitant pas à évoquer ses expériences d’agressions sexuelles et à invoquer sa proximité avec les classes populaires pour assurer qu’elle serait “une dirigeante différente”.

Ilhan Omar et Rashida Tlaib, premières musulmanes

Ces deux candidates démocrates sont devenues les deux premières femmes de confession musulmane à être élues au Congrès américain. Elle ont remporté chacune un siège à la Chambre des représentants, respectivement au Minnesota et dans le Michigan. “On a réussi, ensemble. Merci !”, a tweeté Ilhan Omar, une réfugiée somalienne, avant d’écrire à l’attention de Rashida Tlaib, née à Détroit de parents immigrés palestiniens : “J’ai hâte de siéger avec toi, inchallah.”

Ilhan Omar, 36 ans, a fui enfant la guerre civile en Somalie pour les États-Unis. Elle s’est installée à l’adolescence à Minneapolis avant de devenir, déjà, élue locale de l’Assemblée de son État. Rashida Tlaib, Américano-Palestinienne de 42 ans, était assurée de gagner dans son fief démocrate du Michigan, où elle était seule en lice.

Sharice Davids et Deb Haaland, premières Amérindiennes

Deb Haaland (© Mark Ralston/AFP)

Ces deux démocrates élues à la Chambre, respectivement au Kansas et au Nouveau-Mexique, sont devenues les premières femmes amérindiennes à siéger au Congrès.

Avocate, férue d’arts martiaux et ouvertement homosexuelle, Sharice Davids, 38 ans, l’a emporté sur des terres conservatrices face au républicain Kevin Yoder. Élevée par une mère célibataire ancienne membre de l’armée, elle est diplômée d’un institut de formation publique et a passé un an à Washington au sein de l’administration Obama.

Deb Haaland, 57 ans, est quant à elle une mère célibataire issue de la tribu Laguna Pueblo, qui a vaincu l’alcoolisme et subsisté grâce à des bons d’alimentation.

“Je suis une femme, je suis une femme de couleur”, disait la candidate durant la campagne en désignant son visage brun et ses longs cheveux noirs et lisses. “C’est ce genre de personnes qu’il faut au pouvoir actuellement pour faire avancer les questions qui comptent”, martelait-elle lors de ses meetings.

Plus d’une dizaine d’hommes amérindiens avaient déjà été élus, mais jusque-là aucune femme issue des communautés autochtones. Cette année, les élections législatives avaient d’ailleurs enregistré un record de candidats amérindiens.

Konbini avec AFP

Article publié le 7 novembre 2018 et modifié le 3 janvier 2019.