Égalité femmes-hommes : les entreprises espagnoles devront publier les écarts de salaire

Égalité femmes-hommes : les entreprises espagnoles devront publier les écarts de salaire

Image :

© Maskot / Getty Images

photo de profil

Par Astrid Van Laer

Publié le

En 2018, les Espagnoles gagnaient en moyenne 14 % de moins que leurs compatriotes masculins.

Les entreprises espagnoles devront désormais publier les écarts de salaire entre leurs employés en fonction de leur sexe, afin de permettre aux femmes de réclamer une plus grande égalité, selon un décret approuvé mardi par le gouvernement.

À voir aussi sur Konbini

“Il est crucial de savoir comment fonctionne le système de rémunération car c’est là que se perçoivent toutes les discriminations dont nous souffrons en tant que femmes, au cours de notre carrière professionnelle et de notre vie”, a expliqué la ministre du Travail Yolanda Diaz lors d’une conférence de presse.

La grille devra notamment comporter les salaires moyen et médian en vigueur dans l’entreprise “détaillés par sexe”, pour chacune des catégories professionnelles ou types de poste de travail, afin de respecter une “obligation de rémunération égale pour un travail de valeur égale”, selon ce texte.

Six mois pour se mettre en conformité avec le règlement 

Cette obligation de transparence doit permettre aux salariées et aux syndicats de pouvoir exiger l’égalité salariale, au sein de l’entreprise ou devant la justice, a expliqué la ministre.

Il s’agit “d’en finir avec le fait que les femmes ne puissent pas exercer leurs droits de citoyennes”, a-t-elle souligné. Cette mesure concerne uniquement les entreprises de plus de 50 salarié·e·s, qui ont six mois pour se mettre en conformité avec ce règlement, fruit d’un accord entre les principaux syndicats de salarié·e·s et le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez, qui se revendique féministe. Toutefois, la principale organisation patronale a refusé de s’associer à cet accord. 

En 2018, les Espagnoles gagnaient en moyenne 14 % de moins que leurs compatriotes masculins, soit un peu mieux que les moyennes européenne (14,8 %) et française (15,5 %), selon les dernières données disponibles d’Eurostat, basées sur le salaire horaire brut.

Konbini news avec AFP