Désinformation sur les réseaux sociaux après l’explosion à Beyrouth

Désinformation sur les réseaux sociaux après l’explosion à Beyrouth

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ANWAR AMRO / AFP

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Par Hugo Coignard

Publié le

Un montage de la chute fictive d'un missile fait le tour des réseaux sociaux.

Peu de temps après l’explosion meurtrière ayant touché Beyrouth, de nombreuses fausses informations ont inondé les réseaux sociaux, alimentant notamment les thèses complotistes autour de cet accident.

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Une double explosion du 4 août dans la zone portuaire de Beyrouth, où était entreposée une énorme quantité de nitrate d’ammonium, a dévasté le port et les bâtiments à des kilomètres à la ronde, faisant de la capitale libanaise une ville sinistrée, en pleine pandémie de Covid-19.

Les images montrent des scènes apocalyptiques. Sur les réseaux sociaux, certaines ont été détournées à des fins de désinformation, qui prospère notamment à la faveur du nombre d’interrogations qui persistent plus d’une semaine après le drame.

Une attaque de missiles ?

Une vidéo du drame dans laquelle un missile est bien visible dans le ciel est présentée comme la preuve d’une attaque israélienne. D’après nos vérifications, cette roquette a été insérée par un montage. De nombreuses vidéos identiques avaient été diffusées antérieurement sans aucun missile.

Un second extrait montrant la chute d’un missile au niveau d’un autre site du port est présenté comme “filmé par une caméra thermique“. C’est faux. Un filtre a été appliqué à la vidéo, comme l’explique la cellule fact-checking de l’AFP. Un missile a été inséré a posteriori au montage pour faire croire, là encore, à une attaque aérienne.

À travers ces publications, Israël est souvent désigné comme étant à l’origine du sinistre.

Les manifestations continuent

L’énorme explosion a rasé le port et a causé d’importantes destructions dans plusieurs quartiers, faisant au moins 171 morts et plus de 6 000 blessés, selon le ministère de la Santé.

Après la tragédie, les Libanais ont manifesté pour dénoncer une crise provoquée selon eux par une classe politique corrompue. 

Le Premier ministre Hassan Diab a présenté la démission de son gouvernement le 10 juillet afin d’apaiser la rue. Mais la population reste mobilisée, exigeant la comparution en justice des responsables du drame et réclamant des comptes pour la négligence de l’État.

Konbini news avec AFP