Des contrevenants au port du masque condamnés à “méditer” dans un cercueil à Jakarta

Des contrevenants au port du masque condamnés à “méditer” dans un cercueil à Jakarta

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© FAHMI DOLLI / AFP

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Par Clothilde Bru

Publié le

Controversée, la sanction a depuis été interdite.

Vous préférez payer une amende, faire des travaux d’intérêt général ou vous allonger quelques minutes dans un cercueil ? C’est la question qui a été posée par les forces de l’ordre à deux contrevenants au port du masque, à Jakarta en Indonésie.

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En France, comme ailleurs, le port du masque ne fait pas l’unanimité. Seulement, un peu partout dans le monde, à la faveur du déconfinement, l’épidémie progresse à nouveau.

Dans la capitale indonésienne, le nombre de décès quotidien serait même supérieur à celui enregistré lors du pic de l’épidémie en avril dernier, rapporte Courier international.

Aussi la ville de Jakarta mène-t-elle des opérations de rappel à la loi. La semaine dernière, des employés municipaux ont ainsi arpenté les rues en rappelant les trois sacro-saintes règles pour se protéger du virus : porter des masques, se laver les mains, maintenir la distance, détaille le journal indonésien Koran Tempo.

Ils ont ainsi paradé munis d’un cercueil et de mannequins vêtus de combinaisons de protection anti-Covid-19, comme autant d’outils pédagogiques. Et puis ça a dérapé.

L’emblème de la campagne anti Covid-19

Selon ce quotidien local, deux personnes qui ne respectaient pas le port du masque se sont vues infliger une punition peu commune : s’allonger dans un cercueil pour “méditer”, rapporte le quotidien national.

Face au tollé généré par la sanction, le chef de la police de Jakarta-est a réagi : “Cette sanction n’était pas conforme à la réglementation en vigueur. Les officiers ont infligé spontanément une punition alternative, afin de raccourcir la longue file d’attente des sanctions de travaux d’intérêt général”, selon une traduction de Courrier international.

Selon le site d’information en ligne, les cercueils sont devenus le nouvel emblème de la campagne anti Covid-19 à Jakarta. Certains ont même été érigés en monuments dans la ville.

Selon le Mirror, le chef de la police a également rappelé que selon la législation en vigueur, le fait de ne pas porter un masque dans un lieu public ne peut être passible que d’une amende ou de travaux d’intérêt général. “J’ai réprimandé les officiers concernés et je les ai priés de punir les contrevenants en se basant sur la réglementation existante”, a-t-il conclu.