Covid-19 : une femme faussement vaccinée meurt à l’hôpital

Covid-19 : une femme faussement vaccinée meurt à l’hôpital

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© Gerard Bottino/SOPA Images/LightRocket via Getty Images

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Pas moins de 400 enquêtes ont été ouvertes pour démanteler des réseaux de faux pass sanitaires.

Une femme de 57 ans qui s’était procuré un faux certificat de vaccination est décédée du Covid-19 dans un hôpital francilien, a indiqué vendredi le chef du service de réanimation de l’établissement, appelant les patients non vaccinés à ne pas le dissimuler aux médecins.

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La patiente, sans antécédents médicaux, avait été admise à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine, munie d’un faux pass sanitaire acheté à un médecin, assurant qu’elle était vaccinée. Elle souffrait d’une forme grave de la maladie “qui a progressé rapidement vers une atteinte respiratoire sévère”, a déclaré Djillali Annane, chef du service réanimation, interrogé sur RTL.

Or, si les médecins avaient su que la patiente n’était pas vaccinée contre le Covid-19, ils auraient pu “précocement lui administrer des anticorps neutralisants, dont on sait qu’ils sont efficaces pour réduire le risque de progression de la maladie”. Un faux certificat de vaccination “ne protège pas contre le virus et peut aiguiller faussement le médecin qui vous prend en charge”, a-t-il souligné. C’est le mari de la patiente qui a fini par avouer qu’elle n’était pas vaccinée. Lui-même l’était, mais il avait “eu du mal à convaincre son épouse” de se vacciner, a expliqué le Dr Annane.

Un cas loin d’être isolé

Ce cas de fausse vaccination ne serait selon lui pas isolé : “On a au moins un autre patient sans aucun anticorps, qui a une forme sévère et continue de dire avoir été vacciné […] Il est fondamental d’assumer jusqu’au bout lorsqu’on décide de ne pas se faire vacciner, parce que la connaissance par le médecin de cette information peut parfois changer la façon dont on prend en charge”, a-t-il conclu.

Dimanche, Gérald Darmanin a annoncé que quatre cents enquêtes avaient été ouvertes pour démanteler des réseaux de faux pass sanitaires, dont “plusieurs milliers” ont été détectés en France par les forces de l’ordre. Le ministre de l’Intérieur a précisé qu’il y avait déjà eu des “interpellations” dans le cadre de ces enquêtes sans en préciser le nombre, et rappelé que les peines encourues étaient “extrêmement fortes, cinq ans de prison” pour les organisateurs de ces réseaux.

Konbini news avec AFP