Covid-19 : Johnson & Johnson “retarde le déploiement” de son vaccin en Europe

Covid-19 : Johnson & Johnson “retarde le déploiement” de son vaccin en Europe

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© Michael M. Santiago / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

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Par Clothilde Bru

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Une personne est morte d’une thrombose et une autre se trouve dans un état critique aux États-Unis après l’injection du vaccin.

Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson a indiqué mardi 13 avril qu’il avait “pris la décision de retarder le déploiement” de son vaccin unidose contre le Covid-19 en Europe après la décision des autorités sanitaires américaines de recommander “une pause” dans son utilisation aux États-Unis.

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Une personne est morte d’une thrombose sanguine et une autre se trouve dans un état critique aux États-Unis après avoir reçu le vaccin Johnson & Johnson contre le Covid-19, a annoncé un responsable de l’Agence américaine des médicaments (FDA).

Au total, six personnes âgées de 18 à 48 ans ont présenté, 6 à 13 jours après l’injection, des symptômes de thrombose cérébrale, conjugués avec une chute de leur niveau de plaquettes sanguines. “Un cas s’est révélé mortel et un patient se trouve dans un état critique”, a déclaré Peter Marks, de la FDA.

Les principales agences fédérales de santé publique du pays souhaitent enquêter sur ces cas et préconisent de suspendre les injections du vaccin en attendant les conclusions.

Johnson & Johnson “est en train d’étudier ces cas avec les autorités européennes de santé”, a indiqué le groupe dans un message transmis à l’AFP sans donner plus de détails sur l’ampleur du report du déploiement en Europe.

6,8 millions de doses déjà injectées aux États-Unis

“La sécurité et le bien-être des personnes qui utilisent nos produits sont notre priorité absolue”, a souligné Johnson & Johnson en rappelant que plus de 6,8 millions de doses de son vaccin anti-Covid ont déjà été administrées sur le territoire américain depuis son autorisation en urgence fin février.

Cela “représente moins de 5 % des doses administrées aux États-Unis jusqu’à présent”, a de son côté indiqué Jeff Zients, coordinateur de la lutte contre le Covid-19 pour la Maison-Blanche, soulignant que la suspension des injections n’aurait “pas d’impact important” sur la campagne de vaccination américaine.

L’Agence européenne des médicaments (EMA) avait annoncé vendredi examiner un lien possible entre le vaccin de Johnson & Johnson et des cas de caillots sanguins. Son homologue américaine avait alors affirmé ne pas avoir établi de lien de causalité à ce stade entre la formation de caillots et l’injection du vaccin.

“Nous travaillons en étroite collaboration avec les experts médicaux et les autorités sanitaires, et nous soutenons fermement la communication ouverte de ces informations aux professionnels de la santé et au public”, a affirmé la société américaine mardi.

Konbini news avec AFP