Corrida : Didier Guillaume s’excuse mais déplore une “récupération” politique

Corrida : Didier Guillaume s’excuse mais déplore une “récupération” politique

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LUDOVIC MARIN / AFP

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Par Camille Hamet

Publié le

La présence à un spectacle de tauromachie du ministre chargé de la protection animale avait fait polémique.

Si j’ai pu choquer, je le regrette.” Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, également chargé de la protection animale, est revenu ce lundi matin sur France Info sur la polémique causée par sa présence dans les arènes de corrida de Bayonne, le mercredi 14 août.

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Il y avait été photographié en compagnie de la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault. Une fois diffusée sur les réseaux sociaux, l’image avait suscité de vives réactions au sein de la classe politique et de l’opinion publique.

“Je le comprends et je regrette que cela ait pu choquer un certain nombre de citoyens qui sont contre ces pratiques”, a déclaré Didier Guillaume avant de préciser : “Ce qui a été terrible, c’est la récupération politicienne faite par d’autres. Je suis désolé si j’ai choqué.”

“Je ne voudrais pas que l’on résume la maltraitance animale à une photo dans un spectacle”

Selon lui, l’objectif du porte-parole écologiste Julien Bayou, qui a estimé que sa présence à la corrida de Bayonne était “un soutien aux lobbys”, “est de faire tomber le gouvernement, de taper contre le président de la République”.

Ce que je ne voudrais pas, c’est que l’on résume la maltraitance animale ou la lutte pour le bien-être animal à une photo dans un spectacle“, a insisté Didier Guillaume pour mieux défendre son bilan :

Je suis le premier ministre de l’Agriculture à avoir une collaboratrice, une conseillère au cabinet en charge du bien-être animal. Je suis le premier ministre de l’Agriculture en charge du bien-être animal qui a pérennisé le Conseil national de surveillance des abattoirs.”

Des mesures seront prises à la rentrée

Didier Guillaume a également défendu la “tradition séculaire” qu’est la corrida, et rappelé qu’elle n’était pas interdite par la loi française : “Nous avons besoin de mener cette réflexion au fond mais de façon dépassionnée, et je ne crois pas que cela soit possible aujourd’hui.”

Peut-être parce que l’ancien sénateur socialiste nourrit des ambitions électorales à Biarritz et dans la région ? “Je ne vois pas quelle référence vous faites, a-t-il répondu au journaliste de France Info qui lui posait la question. Je vous dis simplement qu’on ne peut pas tout amalgamer.”

Je pense qu’il ne faut pas mélanger les choses, qu’il faut faire le distinguo entre ce qui a pu se passer un soir dans un spectacle et tout le travail qui est fait, les mesures qui seront prises à la rentrée – et qui ne l’ont jamais été – sur le bien-être animal”, a-t-il annoncé, sans toutefois préciser le contenu de ces mesures.