Coronavirus : Muriel Pénicaud annonce le report de la réforme du chômage

Coronavirus : Muriel Pénicaud annonce le report de la réforme du chômage

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© Ludovic Marin / AFP

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Et appelle les entreprises à "ne pas licencier". "Il n'y a aucune raison" de le faire, selon la ministre.

La ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé ce matin le report de la réforme de l’indemnisation du chômage. Celle-ci, qui devait intervenir le 1er avril, n’aura pas lieu avant le 1er septembre, en raison de la crise sanitaire que connaît la France en ce moment.

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Interrogée sur BFM TV, elle a expliqué : “La réforme a été conçue dans un contexte qui n’a plus rien à voir avec celui que nous connaissons aujourd’hui.” Mais ce n’est pas tout : la ministre a également annoncé la création d’un “système similaire” à celui du chômage partiel pour les personnes qui travaillent à domicile telles que les employé·e·s de ménage ou les aides maternelles. Les travailleurs indépendants devraient connaître les modalités les concernant dans “les heures ou les jours” à venir.

Ensuite, la ministre a lancé un appel aux employeurs, auxquels elle a assuré qu’il n’y avait “aucune raison de licencier” : “Quoi qu’il en coûte, nous privilégions le chômage partiel. Ne licenciez pas, y compris les apprentis”, avant d’ajouter : “J’ai un message aux employeurs : si vous êtes en difficulté d’activité économique, complète ou partielle, ne licenciez pas.”

“Ne licenciez pas, mettez tout le monde en chômage partiel”

Puis elle a martelé : “Ne licenciez pas, mettez tout le monde en chômage partiel. Ça permet au salarié, ou à l’apprenti, d’avoir 84 % de sa rémunération nette, l’entreprise sera remboursée.” Et d’exhorter :

“Surtout ne licenciez pas. Pourquoi ? Sinon, c’est la casse sociale. Et deuxièmement, comment va-t-on repartir demain s’il n’y a plus de compétences dans les entreprises ? Donc on va ressortir plus fort, plus vite si on ne licencie pas, et surtout, pour éviter le drame social.”

Enfin, Muriel Pénicaud a également précisé que ce serait rétroactif, c’est-à-dire que quel que soit le temps que met l’administration à répondre aux demandes des entreprises, seule la date de la demande importe : “Ce n’est pas la date de la réponse de l’administration qui compte, c’est le jour de votre demande [de chômage partiel].”

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