Ce témoignage a été écrit dans le cadre d’ateliers menés par les journalistes de la ZEP (la Zone d’Expression Prioritaire), un média qui accompagne des jeunes à l’écriture pour qu’ils et elles racontent leurs réalités quotidiennes.
À voir aussi sur Konbini
Septembre 2021 : je rentre en Terminale. Nous sommes une vingtaine dans la classe, il y a des nouveaux, dont une dénommée Alicia. Elle me semble gentille, elle arrive de Lozère. Elle était assez malaisante, avec un humour douteux. Elle faisait des blagues au prof. Ça gênait toute la classe, moi compris. Elle ne m’attirait absolument pas, je ne la trouvais pas spécialement jolie. Je la considérais comme une simple pote, rien de plus, j’en étais persuadé.
Arrivée au troisième trimestre, j’ai remarqué qu’elle s’était assagie. Elle parlait moins pour ne rien dire, je la trouvais de plus en plus mature. Elle s’est mise à travailler plus rigoureusement, elle était beaucoup plus calme. Elle a changé de style, son apparence a évolué, tant sur le plan vestimentaire que physique. Ce qui, je ne le cache pas, la rendait charmante à mon goût. Son caractère et ses attitudes m’attiraient de plus en plus. J’ai commencé à ressentir quelque chose de nouveau entre nous, le regard que j’avais sur elle avait changé. Ce n’était plus la fille que j’avais rencontrée huit mois plus tôt.
Les fameux papillons
C’était la première fois que je ressentais quelque chose pour une fille, la première fois que je m’attachais autant. L’alchimie s’installait progressivement entre nous et augmentait au fil des semaines. Nous devenions de plus en plus complices en cours, à tel point que certains de nos camarades se demandaient si nous n’étions pas en couple. Je commençais à ressentir les fameux papillons dans le ventre.
Il m’arrivait de sourire bêtement en la voyant, ou même en lisant ses messages. Elle occupait de plus en plus mes pensées. J’ai commencé à me rendre compte que j’étais amoureux début juin. C’était réciproque. Depuis le temps qu’on se tournait autour, ça ne faisait aucun doute. On le ressentait en nous. Il y a eu ma soirée d’anniversaire. C’était magique, la connexion qu’on avait et le courant qui passait entre nous était incroyable. On agissait comme un couple sans en être un encore, on était très tactiles, on se faisait des câlins, on se regardait avec des paillettes dans les yeux.
Comment lui dire ?
Suite à cette soirée, j’ai beaucoup réfléchi, pour savoir si j’allais franchir le pas ou non. J’étais assez stressé et sceptique, je ne savais pas si j’allais me plaire avec cette fille, si ça allait m’apporter du positif. Je vous rappelle que je n’étais jamais tombé amoureux. Ça allait être une première pour moi. Nous nous sommes baladés dans un parc à côté de chez moi.
On s’est assis sur un banc, on s’est regardés, elle savait déjà ce que j’allais lui dire. Pendant dix secondes, on ne s’est pas parlé, on se regardait. Je lui ai enfin dit “je t’aime” pour la première fois. Elle a eu du mal à me le dire en retour. Elle n’osait pas, elle était toute gênée, jusqu’au moment où elle m’a pris dans ses bras et m’a chuchoté à l’oreille… “Je t’aime.” Ça fait maintenant neuf mois que nous sommes ensemble. Je vis ma meilleure vie à ses côtés, j’ai rarement été aussi heureux. Nous avons une relation très fusionnelle, remplie de passion, de joie et d’amour. Jamais je n’aurais pensé que je tomberai amoureux de cette fille. Elle est unique et spéciale.
Rémi, 18 ans, étudiant, Vigneux-sur-Seine.
