Climat : plus que deux ans pour agir selon le secrétaire général de l’ONU

Climat : plus que deux ans pour agir selon le secrétaire général de l’ONU

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Par Clothilde Bru

Publié le

Il y a plus que jamais péril en la demeure.

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Des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi 8 septembre en France pour que le gouvernement fasse du climat une priorité. Depuis plusieurs années, une foultitude d’experts s’accordent à dire qu’il y a urgence. Lundi 10 septembre, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a enfoncé le clou : 

“Si nous ne changeons pas de trajectoire d’ici 2020, nous risquons de rater le moment où nous pouvons encore éviter un changement climatique incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les individus et tous les systèmes naturels qui nous soutiennent.” 

António Guterres a prononcé ce discours d’avertissement, traduit par Le Monde, devant les Nations unies, quelques jours avant un nouveau grand sommet mondial sur le climat, qui doit se tenir ce mercredi à San Francisco. À l’image de la marche pour le climat du week-end dernier, António Guterres a appelé les citoyens à faire pression sur les gouvernements :

“Il est impératif que la société civile – jeunes, groupes de femmes, secteur privé, communautés religieuses, scientifiques et mouvements écologiques dans le monde – demande des comptes à leurs dirigeants.”

“Le changement climatique va plus vite que nous” 

En 2015, la COP21 a fixé le premier accord mondial sur le climat visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit de limiter le réchauffement du climat en-dessous des 2 °C d’ici à 2 100. Or, selon le secrétaire général des Nations unies, les engagements pris lors de ce rendez-vous historique ne représentent “qu’un tiers de ce qui est nécessaire”. Et d’ajouter : “Le changement climatique va plus vite que nous.”

Plus les années passent et plus les preuves s’accumulent. Cet été, l’extrême nord de la planète a été ravagé par des incendies d’une ampleur sans précédent. Quelques semaines plus tard, c’est une couche de l’Arctique, réputée incassable, qui s’est fissurée

En début d’année, Hugo Clément et Clément Brelet s’étaient rendus à Iakoutsk, la ville la plus froide du monde, en Sibérie, qui n’est pas épargnée par les effets du changement climatique.

Nul doute que ces événements seront sur la table des discussions lors de la COP24 qui doit se tenir en décembre à Katowice, en Pologne. Il est primordial de saisir les enjeux derrière les changements climatiques, d’autant que l’engagement peut se révéler bénéfique d’un point de vue économique.

Selon le rapport annuel de la Commission mondiale sur l’économie et le climat, la transition écologique pourrait créer 65 millions d’emplois et générer des recettes de 2 800 milliards de dollars par an. 

António Guterres a également rappelé la date de septembre 2019, qui correspond au sommet mondial sur le climat qu’il organisera à l’ONU, “soit un an avant l’échéance imposée aux signataires de l’accord de Paris de 2015 pour s’acquitter de leurs engagements”, comme le souligne Le Point. 

En clair, il est grand temps d’agir.