Chasse en enclos : One Voice dévoile des images chocs dans sa nouvelle enquête

Chasse en enclos : One Voice dévoile des images chocs dans sa nouvelle enquête

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© Onevoiceanimal

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Par Astrid Van Laer

Publié le

L’association pointe du doigt "un parc d’attractions pour chasseurs" et plaide pour l’interdiction de ces pratiques.

“S’ils veulent occire plus, il suffit de payer plus.” Ce mardi, One Voice publie le second volet de son enquête sur la chasse en enclos, après que ses enquêteurs ont infiltré plusieurs enclos en Sologne, en Centre-Val de Loire, pour dénoncer “le business lucratif de la mort”.

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Sous couvert d’anonymat, un enquêteur de One Voice rappelle en quoi consiste la chasse en enclos : “Comme son nom l’indique, c’est une chasse fermée, grillagée de toutes parts. Et dans cet endroit, on va y enfermer des animaux.” Il ajoute : “Ils n’ont aucune possibilité de fuir”, avant de poursuivre : “Leur seule porte de sortie, c’est la mort. C’est une garantie maximum de voir et de tuer.” Et d’ironiser : “Moi, demain, j’ai envie de faire un safari à 20 minutes de Paris, je peux.”

L’association en a dénombré pas moins de 792 dans l’Hexagone, “rien qu’en répertoriant ceux qui publient des annonces dans les annuaires”, souligne One Voice, qui précise qu’il pourrait y en avoir en réalité beaucoup plus :

“S’y ajoutent ceux qui ne font aucune publicité sur Internet, ceux qui jouent sur la législation en maintenant une ouverture de quelques mètres dans la clôture, afin de ne pas être considérés comme un territoire fermé, ou d’autres encore qui prétendent être un territoire ouvert alors que tous leurs voisins sont des enclos de chasse.”

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“Des clients pour le plaisir desquels tout est organisé”

Sur les images publiées par One Voice, on peut voir “des sangliers agoniser, l’un d’entre eux se traîner sur des dizaines de mètres”, mais également “un autre se faire planter un épieu dans la tête et dans le poumon et finir ses jours en se vidant de son sang”.

Pour participer à ces chasses, il faut s’acquitter d’une coquette somme, révèle l’ONG : “C’est aux alentours de 400 euros.” “Ça peut même monter jusqu’à 600, 700, 800 euros”, affirme One Voice, qui rappelle : “On va servir [au client] sur un plateau des animaux tout au fil de la journée à plusieurs reprises.”

La fondatrice de One Voice, Muriel Arnal, dénonce pour sa part des “ball-traps sur animaux vivants”. Pour l’ONG, il n’y a pas de doute, “c’est un parc d’attractions pour chasseurs” : “S’ils veulent occire plus, il suffit de payer plus.” Et d’arguer :

“Pour l’un de nos enquêteurs, les chasseurs ne sont ni plus ni moins des clients pour le plaisir desquels tout est organisé. Ils payent pour être transportés ; s’ils n’ont pas vu d’animaux ou n’ont pu en tirer à une battue, à la suivante, ils sont positionnés de telle manière que cette occasion leur est fournie.”

Avant de conclure : “En fin de journée, ils repartent avec un corps dans le coffre et potentiellement un trophée. Ils ne viennent pas pour chasser, mais pour tuer.” Pour lutter contre ces pratiques, One Voice a donc lancé une pétition demandant l’interdiction de la chasse en enclos, disponible ici.