Cannabis : Gérald Darmanin opposé à la légalisation de “cette merde”

Cannabis : Gérald Darmanin opposé à la légalisation de “cette merde”

Image :

Gerald Darmanin, © Alain JOCARD / AFP

photo de profil

Par Astrid Van Laer

Publié le

"Je dis bien 'cette merde'", a martelé le ministre.

Lundi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a estimé dans un entretien au journal L’Union que le maire LR de Reims, Arnaud Robinet, “se trompe profondément” lorsqu’il se prononce pour l’expérimentation de la légalisation du cannabis, une substance qu’il qualifie de “merde”.

À voir aussi sur Konbini

“La loi de la République, c’est l’interdiction des drogues”, insiste le ministre de l’Intérieur dans cet entretien. “J’ai sur ce point, et malgré mon estime pour lui, un désaccord profond avec Arnaud Robinet. Sur ce sujet, je crois qu’il se trompe profondément”, ajoute-t-il.

“Je ne peux pas, en tant que ministre de l’Intérieur, en tant qu’homme politique, dire à des parents qui se battent pour que leurs enfants sortent de l’addiction à la drogue que l’on va légaliser cette merde. Et je dis bien ‘cette merde'”, s’insurge le ministre.

“Avec la légalisation, il y a un petit côté ‘je baisse les bras'”

“Qu’est-ce que je répondrais aux dizaines de courriers que je reçois par mois de parents qui ont eu des enfants gravement blessés ou tués, parce qu’ils ont pris de la drogue et qu’ils ont conduit après ?”, fait-il mine de s’interroger, estimant qu’“avec la légalisation, il y a un petit côté ‘je baisse les bras'”“Ce gouvernement ne baisse pas les bras”, conclut-il.

Dans une lettre au Premier ministre datée du 8 septembre, Arnaud Robinet avait au contraire demandé un “vrai débat” sur le cannabis pour “étudier les conséquences d’une légalisation de [sa] vente”, avec des “expérimentations” locales, notamment à Reims.

“Cette réflexion, dont l’engagement nécessite un certain courage, pourrait déboucher sur la mise en place d’expérimentations territoriales limitées dans le temps”, proposait Arnaud Robinet. “Reims pourrait alors candidater”, ajoutait-il dans ce courrier à Jean Castex.

“La France a l’arsenal répressif le plus strict d’Europe et pourtant, c’est le pays qui compte le plus de consommateurs de cannabis : 11 % des Français, trois fois plus qu’il y a 30 ans”, avait argumenté auprès de l’AFP l’ancien député, jugeant indispensable de “sortir de l’idéologie et être pragmatique” sur ce sujet.

Konbini news avec AFP