Bélarus : l’UE ne reconnaît pas le résultat de la présidentielle

Bélarus : l’UE ne reconnaît pas le résultat de la présidentielle

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© Sergei GAPON / AFP

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Par Lila Blumberg

Publié le

Les 27 annoncent imposer "bientôt" des sanctions aux dirigeants du régime de Loukachenko.

L’UE ne reconnaît pas le résultat de l’élection présidentielle au Bélarus, ont affirmé mercredi le président du Conseil, Charles Michel, et la chancelière allemande, Angela Merkel, après un sommet extraordinaire des 27 dirigeants de l’Union européenne. Affirmant que l’Union était “aux côtés” du peuple de ce pays, Charles Michel a ajouté que l’UE allait “bientôt” imposer des sanctions sur un nombre “substantiel” de dirigeants du régime d’Alexandre Loukachenko, responsables “de violences, de répressions et de fraudes électorales”.

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“Nous soutenons fermement le droit du peuple bélarusse à déterminer son propre destin”, a insisté Charles Michel, affirmant l’unité des 27 sur le sujet, après leur réunion par visioconférence. La chancelière Angela Merkel a souligné que les Bélarusses devaient “trouver leur propre voie”, avant d’appeler à un dialogue national incluant Alexandre Loukachenko.

“Les gens au Bélarus savent ce qu’ils veulent. […] C’est pourquoi nous voulons une voie indépendante pour le Bélarus où les conditions politiques sont décidées par le pays lui-même”, de manière “pacifique et par le dialogue”, a-t-elle ajouté. Elle a par ailleurs révélé que Loukachenko n’avait pas souhaité s’entretenir avec elle au téléphone.

Interrogée sur la question de savoir si l’UE prônait une nouvelle élection, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a répondu que c’était la population elle-même qui demandait un nouveau scrutin “libre et équitable”. “Nous soutenons le peuple bélarusse pour qu’il choisisse le chemin qu’il veut suivre”, a-t-elle ajouté.

De son côté, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré à l’issue du sommet de l’UE qu’une nouvelle élection présidentielle devait avoir lieu, estimant que celle du 9 août “ne pouvait pas être considérée comme juste, libre et démocratique”.

Il a ajouté qu’à la demande de la Pologne, les 27 s’étaient mis d’accord pour impliquer des organisations internationales comme l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), “afin de pouvoir éventuellement aussi soutenir le processus de démocratisation, par exemple, en supervisant la préparation des prochaines élections, si la situation évolue de cette manière”.

Les 27 dirigeants européens se sont réunis par visioconférence pour un sommet extraordinaire sur la crise au Bélarus, au 11e jour de manifestations dans ce pays. Juste avant la réunion, la figure de proue de l’opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa, avait exhorté les 27 de l’UE à rejeter les résultats de la présidentielle du 9 août qu’elle a qualifiée de “frauduleuse”.

Konbini news avec AFP