AccueilSociété

Après la taxe soda, les députés envisagent de s’en prendre aux produits trop salés

Après la taxe soda, les députés envisagent de s’en prendre aux produits trop salés

Image :

(c) Benreis / Wikicommons

avatar

Par Clothilde Bru

Publié le

Le retour de la gabelle ?

À voir aussi sur Konbini

Savez-vous combien de grammes de sel consomme un Français chaque jour ? Entre 10 et 12 grammes en moyenne – soit deux fois plus que les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Si on entend beaucoup parler des dangers du sucre, le sel n’est pas en reste. Il contribue aussi à l’apparition de maladies cardiovasculaires, deuxième cause de mortalité en France.

Alarmée par ces chiffres, la commission d’enquête parlementaire sur l’alimentation industrielle a décidé d’agir. Composée d’une vingtaine de députés et présidée par Loïc Prud’homme, élu pour La France insoumise, elle doit remettre un rapport fin septembre.

Selon Le Figaro, ce rapport préconise de créer une taxe sur les aliments trop salés. Pendant de la taxe soda créée en 2013, la gabelle 2.0 veut avant tout s’en prendre aux produits industriels, dans lesquels le sel est omniprésent.

Gare aux plats cuisinés

Selon la rapporteuse de la commission et députée LaREM de l’Yonne, Michèle Crouzet, interrogée par Le Figaro, “le consommateur n’a pas le choix : l’essentiel du sel qu’il absorbe se trouve dans les plats cuisinés dont la consommation a explosé ces dernières années”.

Depuis plusieurs années, la plupart des géants de l’agro-industrie et de la distribution sont engagés dans des démarches pour réduire la teneur en sel et en sucre de leurs produits. Mais c’est loin d’être suffisant. “Très souvent, on peut enlever tout de suite 20 % de sel, sans conséquence sur le goût ou la sécurité”, a constaté Michèle Crouzet, toujours selon Le Figaro.

Taxer les produits trop salés est peut-être la solution. Remaniée en juillet dernier, la taxe soda fonctionne sur le principe suivant : plus une boisson est sucrée, plus elle est taxée. S’agissant de la potentielle taxe sur les produits trop salés, les contours restent à définir.