Affaire du viol au 36 quai des Orfèvres : les deux policiers acquittés en appel

Affaire du viol au 36 quai des Orfèvres : les deux policiers acquittés en appel

Image :

Sophie Obadia, avocate d’Emily Spanton (© Eric FEFERBERG / AFP)

photo de profil

Par Lisa Coll

Publié le

Et ce, après plusieurs semaines au palais de justice.

Les deux policiers qui étaient jugés en appel pour le viol en réunion en 2014 d’une touriste canadienne au siège de la PJ parisienne, 36 quai des Orfèvres, ont été acquittés vendredi par la cour d’assises du Val-de-Marne.

À voir aussi sur Konbini

Trois ans après leur condamnation en première instance à Paris à sept ans de prison, Antoine Quirin, 43 ans, et Nicolas Redouane, 52 ans, ont été déclarés innocents du viol d’Emily Spanton, 42 ans, et sont ressortis libres du palais de justice de Créteil où ils étaient jugés depuis trois semaines.

La parole d’Emily Spanton contre celle des policiers

En effet, mercredi, le ministère public a requis la confirmation de la condamnation à sept ans de prison prononcée en 2019 contre les deux policiers. Dans ce dossier où s’opposent deux versions, les accusés n’ont pas cessé de proclamer leur innocence, soutenue jeudi par leurs avocats qui ont questionné la “crédibilité” de la plaignante.

La partie civile (Emily Spanton) “a été diagnostiquée ‘borderline’ par un expert, ça veut dire qu’elle est d’humeur changeante”, a plaidé Me Pascal Garbarini, avocat de M. Redouane. “Ce n’est bien sûr pas parce qu’elle a eu des relations multiples et variées en arrivant à Paris qu’elle n’a pas pu être violée. Mais pourquoi les nier ?”, a-t-il ajouté. “On ne condamne pas avec des ‘je ne sais pas'”, a insisté Me Garbarini en référence aux nombreuses imprécisions d’Emily Spanton dans ses réponses à la cour lors de son témoignage il y a deux semaines.

“Je ne sais pas si dans ce dossier il y a un interlocuteur auquel Mme Spanton n’a pas menti sur au moins un point”, a appuyé Me Anne-Laure Compoint, conseil de M. Quirin. À l’époque des faits, elle était “une femme malade, en dépression, qui prenait des médicaments tous les jours”, a-t-elle poursuivi. “Ce n’est pas à mon client de payer tout ce que l’enquête n’a pas permis de voir, ce que la partie civile n’a pas permis de montrer”, a-t-elle également déclaré, reprochant par ailleurs à Mme Spanton d’avoir voulu “rester au centre de l’attention” médiatique.

Konbini news avec AFP