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Adieu Monsieur Patate, la marque de jouets culte ne sera plus genrée

Adieu Monsieur Patate, la marque de jouets culte ne sera plus genrée

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© Rich Polk / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

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Par Clothilde Bru

Publié le

Le fabricant a annoncé qu’il allait commercialiser une famille patate non genrée.

Finie la marque Monsieur Patate, jouet culte du groupe Hasbro : le fabricant a annoncé jeudi 25 février qu’il allait commercialiser une famille patate non genrée, même s’il a ensuite tenu à assurer que les jouets genrés eux-mêmes resteraient, seuls la marque et le logo perdront l’attribut “Monsieur”.

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Ces jouets, lancés en 1952 et mis en scène dans la série de films Toy Story, font partie des incontournables des familles américaines.

© Yvonne Hemsey/Getty Images

À partir d’une forme de patate en plastique, les enfants sont appelés à créer des personnages en leur ajoutant des attributs comme des yeux – avec sourcils maquillés pour Madame Patate, par exemple – une bouche – avec rouge à lèvres pour Madame ou une moustache pour Monsieur – des chaussures à talons ou pas, etc.

Dans un premier communiqué publié sur son site Internet, Hasbro indiquait vouloir désormais “s’assurer que tout le monde se sente le bienvenu dans le monde des têtes de patates en abandonnant officiellement la marque et le logo de ‘Monsieur Tête de Patate'”. Avec l’intention de “promouvoir égalité des genres et inclusion”.

Mais un autre communiqué, plus bref, l’a ensuite remplacé, indiquant que “les personnages emblématiques de Mr. et Mme Patate ne disparaîtraient pas”, sans préciser pour autant sous quelle forme ils seraient maintenus.

L’essor des jouets mixtes

Le nouveau texte retirait aussi toute mention d’inclusion ou d’égalité des genres, indiquant simplement qu’il s’agissait de “célébrer les différents visages des familles”.

Contactée, une porte-parole du groupe n’a pas répondu aux demandes d’explications de l’AFP, sur les raisons de ces modifications.

Ces dernières années, les fabricants de jouets ont plusieurs fois fait évoluer des jouets traditionnels – à commencer par les poupées – en réponse aux dénonciations de stéréotypes sexistes, racistes ou encourageant des canons de “beauté” traditionnels.

Les jouets “mixtes”, destinés à éviter les stéréotypes de rôle masculin ou féminin notamment, se sont multipliés.

Mattel, créateur des poupées Barbie, a été en pointe, avec notamment sa gamme “creatable world”, des poupées au corps d’un enfant de 8-10 ans et aux cheveux courts.

Konbini news avec AFP