Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est arrivé ce vendredi en début d’après-midi au tribunal judiciaire de Paris, accompagné de ses avocats. Il y est convoqué pour être confronté devant la juge d’instruction à Sophie Patterson-Spatz, qui l’accuse de viol.
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Le ministre a été placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, un statut qui peut évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des “indices graves ou concordants”. Gérald Darmanin est accusé par Sophie Patterson-Spatz de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. Sur des faits datant de 2009, l’enquête est entre les mains d’une juge d’instruction, à la suite d’une longue bataille procédurale. Nous nous étions entretenus avec l’avocate de la plaignante, Me Marjolaine Vignola.
En mars 2009, la plaignante s’était adressée à l’élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l’égard d’un ex-compagnon. Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu’elle aurait acceptées, se sentant contrainte de “passer à la casserole”, selon son expression devant les enquêteurs.
En février 2018, Gérald Darmanin a confirmé devant les policiers avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l’initiative de la plaignante : “Il n’y a eu aucune contrepartie.” “Il faut quand même mesurer ce que c’est que d’être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu’il s’est passé parce que, c’est vrai, j’ai eu une vie de jeune homme”, s’était défendu le ministre en juillet dernier au journal La Voix du Nord.
Gérald Darmanin a quant à lui porté plainte pour dénonciation calomnieuse. Sa nomination comme ministre de l’Intérieur avait été critiquée par de nombreuses militantes féministes, en raison de ces accusations de viol.
Konbini news avec AFP
