Métro : un homme qui se masturbait devant des femmes, condamné à de la prison avec sursis

Métro : un homme qui se masturbait devant des femmes, condamné à de la prison avec sursis

Image :

(c) @safi_ndy, Twitter

photo de profil

Par Clothilde Bru

Publié le

"Je sais pertinemment qu'il va recommencer", nous confie l'une de ses victimes.

À voir aussi sur Konbini

Safiétou avait filmé et dénoncé son agression sur les réseaux sociaux en décembre dernier. Quelques semaines plus tard, nous recevions l’étudiante de 21 ans, qui avait courageusement posté des images de son agresseur sur Twitter. 

“Au début il se touchait, après il a clairement commencé à se masturber”, nous racontait-elle.

La vidéo montrant un homme se masturbant devant elle tout en lui parlant a été visionnée près de deux millions de fois sur Twitter.

Chargement du twitt...

Lundi 17 juin, ce dernier a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, un jugement qui ne suffira pas à empêcher l’homme de récidiver selon la jeune femme contactée par Konbini news.

“Je suis contente qu’il ait été condamné mais je sais pertinemment qu’il va recommencer”, nous a-t-elle confié par téléphone. 

La jeune femme avait posté cette vidéo afin d’alerter la RATP et d’encourager d’autres femmes à témoigner. Elle avait également porté plainte contre cet homme de 48 ans, employé dans une enseigne de restauration rapide, pour “exhibition sexuelle.”

“C’est juste un pervers”

Cette dernière ne cesse depuis de recevoir des messages. “Encore récemment d’autres filles m’ont contactée, et les trajets correspondaient”, nous a-t-elle raconté.

Comme Safiétou, une femme a porté plainte pour des faits remontant à septembre 2018. Il s’était aussi masturbé devant elle dans le RER.

Il a été condamné à verser 500 euros à chacune d’entre elles à titre de dédommagement. “Honnêtement je n’ai pas porté plainte pour les dommages et intérêts”, nous avoue Safiétou.

Lundi dernier le prévenu comparaissait libre. Se sachant recherché, il avait fini par se présenter à la police. Un psychiatre qui l’a examiné a conclu à “une addiction à la fantasmatique sexuelle”, c’est pourquoi il aura également “une obligation de soins psychologiques”, rapporte l’AFP.

Toutefois, Safiétou ne croit pas que ces soins pourraient guérir cet homme : “C’est juste un pervers. Il a des fantasmes en public dans les transports en communs.”

Au terme de ses réquisitions, le procureur a félicité Safiétou pour son courage et son action qui a permis à d’autres femmes de témoigner.