Le Parlement européen interdit les thérapies de conversion

Le Parlement européen interdit les thérapies de conversion

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Par Astrid Van Laer

Publié le

2018. Le Parlement européen vient de se prononcer en faveur de l’interdiction des thérapies de conversion pour personnes homosexuelles et transgenres, tandis que la France les autorise toujours.

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Jeudi 1er mars, le Parlement européen a rendu son rapport annuel au sujet des droits fondamentaux dans l’Union européenne. On peut y lire que l’institution “condamne toutes les formes de discrimination à l’égard des personnes LGBTI” et “encourage les États membres à adopter des lois et des mesures pour lutter contre l’homophobie et la transphobie”.

En outre, le Parlement a pris une mesure concrète. En effet, avec 435 voix pour, 109 contre et 70 absentions, l’amendement numéro 8 a été adopté. Ce dernier encourage vivement les pays membres à interdire les thérapies de conversion.

Il s’agit de thérapies qui ont pour objectif qu’une personne homosexuelle change son orientation sexuelle et devienne hétérosexuelle. Considérant l’homosexualité comme une “maladie” que l’on pourrait guérir, ces thérapies peuvent aller de l’entretien sous forme de discussion à la thérapie par électrochoc. En janvier, le magazine Têtu nous apprenait que, rien qu’aux États-Unis, 700 000 personnes ont déjà subi ce type de thérapie.

À l’heure actuelle, dans toute l’Union européenne, seuls le Royaume-Uni, Malte et quelques régions autonomes espagnoles ont interdit cette pratique, rappelle Libération. Une pétition a été lancée l’année dernière sur Change.org pour demander au gouvernement français de légiférer afin d’interdire ces thérapies.