Bac : pour empêcher la triche, l’Algérie coupe Internet

Bac : pour empêcher la triche, l’Algérie coupe Internet

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© Film “Respire”

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Par Astrid Van Laer

Publié le

L’Algérie n’a pas fait les choses à moitié pour éviter la triche au bac.

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Les élèves de terminale algériens ont commencé à plancher sur les épreuves du baccalauréat mercredi 20 juin. À cette même date, c’est l’ensemble du pays qui n’a plus pu accéder à Internet au début de chacune des épreuves, c’est-à-dire entre 8 h 30 et 9 h 30 puis entre 11 h 30 et 12 h 30 :

Histoire de faire les choses jusqu’au bout, tous les téléphones et tablettes ont été interdits dans l’enceinte des établissements et des détecteurs de métaux ont également été placés à l’entrée de ces derniers. Pourquoi tant de précautions ? Les autorités semblent très soucieuses et c’est à leur initiative que la décision a été prise par l’entreprise de télécommunications nationale Algérie Télécom.

Et pour cause : en 2016, une fraude massive avait eu lieu dans le pays. Plusieurs responsables scolaires avaient été suspectés d’avoir diffusé les sujets sur les réseaux sociaux, entraînant leur arrestation et obligeant une grande partie des candidats à repasser les épreuves.

La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit‏, visiblement très inquiète, a enregistré mardi une vidéo au message à peine voilé :

“Seul l’effort paye et seul de compter sur soi procure cette joie inégalable que nous ressentons quand nous avons décroché notre baccalauréat par notre effort personnel.”

Mais, comme le souligne LCI, malgré toutes ces dispositions radicales, dès la remise en marche du réseau, les sujets de l’épreuve de langue arabe ont fuité sur Facebook… Nouria Benghabrit a promis que des “sanctions” seraient prises.