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Un petit capteur connecté permettra bientôt de savoir d’où vient vraiment votre poisson

Un petit capteur connecté permettra bientôt de savoir d’où vient vraiment votre poisson

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Par Konbini Food

Publié le

Un capteur de poche destiné à lutter contre les fraudes qui touchent aux poissons devrait être commercialisé prochainement.

Erreurs d’étiquetage (souvent intentionnelles), inexactitudes sur l’origine, la conservation ou le mode de production… Bref, à moins de l’avoir pêché nous-mêmes, il est de plus en plus difficile de déterminer si le poisson que nous achetons (et mangeons) est bien ce qu’il prétend être. Et c’est flippant : les fraudes sur les poissons sont telles qu’elles représentent la deuxième plus grande arnaque alimentaire mondiale (juste après le business de l’huile d’olive).

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C’est donc pour tenter de remédier à ce triste constat que des scientifiques américains ont mis au point un détecteur connecté qui pourrait s’avérer révolutionnaire : le TellSpec (récompensé en janvier dernier lors des prix européens de l’innovation, InnovEIT), un appareil suffisamment petit pour tenir dans la poche de n’importe quel amateur de poisson.

Malheureusement pour les petites bourses, cette technologie coûte encore un bras : bien que l’application pour smartphone à laquelle il se connecte soit gratuite, les utilisateurs doivent débourser 1 450 dollars (1 300 euros environ) pour se servir du TellSpec. Aussi celui-ci s’adresse-t-il pour le moment aux fournisseurs et acteurs des chaînes d’approvisionnement. Pas con.

Lutter contre les fraudes

Alors comment ça marche, cette affaire ? La PDG de la société, Isabel Hoffmann, s’explique et précise qu’il suffira à l’utilisateur de prélever des échantillons du poisson pour déterminer, grâce à la technologie du capteur, aussi bien l’excès d’eau que la décomposition ou la teneur en nutriments ou en antibiotiques.

En fonction des résultats, on saura si l’on est face à un poisson d’élevage ou un poisson sauvage. Le hic : le truc n’a pas encore l’air bien au point. Déjà, le fait de tester le poisson (de prélever des échantillons) le rend invendable (d’où la nécessité de l’utiliser sur de grands lots par des professionnels) et surtout, ledit capteur n’est pas encore au point pour identifier les erreurs d’étiquetage. La PDG envisage donc de lancer un type de capteur par type de poisson.

L’idée est bonne. Soyons patients et d’ici quelques années, nous aurons peut-être tous ce détecteur dans la main et les poissons de nos bouillabaisses n’auront plus aucun secret pour nous…