Présidentielle américaine : ce qu’il ne fallait pas manquer à quatre jours des élections

Présidentielle américaine : ce qu’il ne fallait pas manquer à quatre jours des élections

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© Tasos Katopodis – Getty Images via AFP / Chip Somodevilla – Getty Images via AFP / Mark Makela – Getty Images via AFP

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Par Inès Roulaud

Publié le

Une nouvelle juge à la Cour suprême, Joe Biden flingué, une campagne électorale excessivement chère, de la danse...

L’info de la semaine

La juge Amy Coney Barrett à l’assaut de la Cour suprême

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C’était un jour historique. Lundi 26 octobre, Amy Coney Barrett, 48 ans, a officiellement été nommée juge à la Cour suprême par un vote du Sénat (52 voix pour, 48 voix contre). Elle remplace la juge Ruth Bader Ginsburg, véritable icône progressiste et féministe, décédée le 18 septembre dernier.

À une semaine des élections présidentielles, Donald Trump réalise un coup de maître avec cette investiture et devient le président le plus influent sur la Cour depuis une quarantaine d’années. En effet, lorsqu’un juge est nommé à la Cour suprême, c’est à vie. Cette nomination porte le nombre de juges conservateurs à six, contre trois juges libéraux. Sous le mandat de Donald Trump, trois juges et plus de 200 magistrats ont été nommés dans le pays. Un véritable record qui influencera probablement la politique et le système judiciaire aux États-Unis.

Amy Coney Barrett est la première juge depuis 1869 à n’avoir reçu aucun vote du parti adverse. Sa nomination rejoint ainsi celle controversée de Brett Kavanaugh en 2018 (50 voix dont une démocrate contre 48). Née en 1972, mariée et mère de sept enfants, la conservatrice de 48 ans côtoie la Cour suprême depuis le début de sa carrière. Élevée dans une communauté chrétienne charismatique, connue pour ses positions anti-avortement et pro-armes à feu, Amy Coney Barrett devient l’une des femmes les plus puissantes des États-Unis.

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Le chiffre de la semaine

Une campagne à 14 milliards de dollars

Dans quelques jours à peine, la course à la Maison-Blanche qui oppose le président sortant Donald Trump et Joe Biden prendra fin. Et cette année, d’après le New York Times, la campagne électorale américaine a “pulvérisé tous les records”, devenant la campagne la plus chère de l’histoire des États-Unis.

Ce sont les dernières projections du Center for Responsive Politics qui suit les dépenses pour la présidentielle et pour le contrôle du Sénat et de la Chambre des représentants. Le total atteint quasiment les 14 milliards de dollars (11,9 milliards d’euros) : 7,2 milliards de dollars pour le Sénat et la Chambre des représentants et 6,6 milliards de dollars pour les campagnes de Trump et Biden.

Les deux camps ont dépensé près de 1,8 milliard de dollars en spots publicitaires diffusés à la télévision. Les petits donateurs sont en première ligne et jouent un rôle important dans les dons d’argent. Selon le quotidien new-yorkais, l’équipe de campagne de Joe Biden, qui a déjà récolté près de 938 millions de dollars, est sur le point de dépasser le milliard de dollars de collecte.

En 2016, les élections américaines avaient coûté un total de 7 milliards de dollars.

La polémique de la semaine

“Trois semaines plus tard, Joe est flingué”

Cette semaine, elle concerne le président Donald Trump lors d’un meeting de campagne dans le Michigan.

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Originalement postée par le journaliste Andrew Feinberg, cette vidéo de 16 secondes a fait sensation. Durant son discours, le locataire de la Maison-Blanche affirme : “C’est ce dont ils parlent dans le 25e amendement, non ? Trois semaines. Trois semaines plus tard, Joe est flingué, ‘C’est parti Kamala, tu es prête ?’ C’est la personne la plus libérale au Sénat. Elle fait passer Bernie Sanders pour un sérieux conservateur à côté d’elle.”

Mentionnant le 25e amendement de la Constitution américaine, qui établit une procédure de remplacement du président par le/la vice-président pour combler une éventuelle vacance du poste, Donald Trump insinuerait que son adversaire serait “flingué” au bout de trois semaines de présidence seulement.

Seulement, les avis divergent sur les réseaux sociaux et se divisent en deux camps. D’un côté, certains ont été choqués par le terme qu’a employé Donald Trump.

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“Joe est flingué ? C’est une menace de mort !”

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“Trump incite à la violence contre Joe Biden. Il doit être arrêté !”

D’autres trouvent un sens différent à cette phrase polémique.

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“Par ‘flingué’ il veut dire terminé, épuisé… Mais les mots qu’il utilise sont si simples à cause de son vocabulaire limité, on dirait qu’il veut dire autre chose.”

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“Il veut dire que Joe est incapable d’exercer ses fonctions de président (alias le 25e amendement). Ce n’était pas une menace de mort ou une référence à la mort de Joe Biden.”

Le détail de la semaine

Quelques pas de danse avant d’aller voter

Avec plus de 70 millions de votes anticipés, les États-Unis signent un record et les démocrates comptabilisent à ce jour près de deux tiers de votes déjà enregistrés. Et même si le vote par anticipation permet de libérer de la place dans les bureaux le jour de l’élection, certains ont déjà dû faire la queue. C’est long et parfois ennuyeux.

Dimanche 25 octobre, un groupe d’électeurs de Philadelphie (Pennsylvanie) l’a bien compris. Dans l’attente de déposer son vote, ce groupe a improvisé une danse au rythme de la chanson “Mississippi Cha Cha Slide”. Un moment de partage qui redonne le sourire en pleine crise sanitaire.

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La vidéo partagée sur le réseau social Twitter a été vue plus de 7 millions de fois. L’acteur Mark Ruffalo (Hulk, Spotlight, Zodiac) l’a même repartagée sur son compte.

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“Ça me fait ressentir comment JE VEUX me sentir maintenant.”

La vidéo de la semaine

C’est bientôt Halloween et Donald Trump craint un soulèvement de “zombies” 

“Comment repérer un zombie ? Regardez si une personne a l’air d’un cadavre, a un comportement agressif, avide de chair humaine, et prononce des bruits et gémissements incohérents. Avec votre aide, nous pouvons prévenir un soulèvement de zombies.”

Dans un spot publicitaire diffusé le 25 octobre par l’équipe de campagne du président Donald Trump, ces derniers comparent Joe Biden à un zombie. Le clip d’une quinzaine de secondes se présente comme un message de prévention pour repérer les zombies, avec une voix off datée des années 1950.

Un clin d’œil humoristique à la célèbre fête d’Halloween, qui a lieu à la fin du mois d’octobre, permettant à Donald Trump de tenter, une fois de plus, de discréditer le candidat démocrate. Certains internautes ont d’ailleurs été surpris de voir la vidéo passer pendant une coupure de pub lors de la diffusion d’un épisode de Fear the Walking Dead, une série sur les zombies.

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“La campagne de Trump vient de diffuser une pub pendant la série ‘Fear the Walking Dead’ à Washington DC, comparant Joe Biden à un zombie. Donc… c’est comme ça que les choses se passent.”