L’interdiction des terrasses chauffées repoussée à avril 2022

L’interdiction des terrasses chauffées repoussée à avril 2022

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Image d’illustration, Paris, 2008. © PIERRE VERDY / AFP

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Par Astrid Van Laer

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L'objectif : offrir un "horizon plus favorable" aux cafés et restaurants, d'après le corapporteur du projet de loi climat.

Lundi, les députés ont repoussé à avril 2022 l’interdiction des terrasses chauffées de cafés et restaurants, pour tenir compte de l’impact de la crise sanitaire sur le secteur, lors de l’examen en commission du projet de loi climat.

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Il s’agit dans ce texte de traduire l’annonce l’été dernier par Barbara Pompili d’une interdiction de ces terrasses, nocives pour l’environnement. La ministre de la Transition écologique avait alors indiqué que la mesure ne serait pas appliquée avant le printemps 2021, déjà en raison de la crise du Covid-19.

Le corapporteur du projet de loi, l’élu LREM Mickaël Nogal, a proposé par amendement un “délai supplémentaire”, au 31 mars 2022, afin d’offrir un “horizon plus favorable” aux cafés et restaurants actuellement fermés.

“Il n’y aura pas besoin qu’il y ait des chauffages en terrasse pour que tout le monde s’y précipite”

“La terrasse chauffée est un non-sens absolu” pour l’environnement, a appuyé la ministre déléguée Emmanuelle Wargon, évoquant devant les députés “un demi-million de tonnes de CO2 économisés chaque année” avec une telle interdiction. Cependant “le décalage est de bonne politique”.

L’ancienne ministre socialiste de l’Écologie Delphine Batho a opposé que ce report n’était probablement pas “la principale mesure attendue par les restaurateurs” et que le jour où ils rouvriront, “il n’y aura pas besoin qu’il y ait des chauffages en terrasse pour que tout le monde s’y précipite”.

À droite, Julien Aubert a cherché à l’inverse à supprimer la mesure d’interdiction, invitant à en faire le bilan “coût-avantages” et à mesurer l’impact sur l’emploi notamment.

Les municipalités peuvent déjà interdire ces terrasses chauffées localement. Rennes a été la première métropole de France à les bannir début 2020. Le projet de loi climat est pour sa part attendu en première lecture dans l’hémicycle de l’Assemblée fin mars.

Konbini news avec AFP