La Thaïlande est devenue mardi le premier pays d’Asie à approuver la dépénalisation du cannabis en le retirant de la liste des drogues illégales contrôlées par le ministère. Une annonce faite par le ministre de la Santé, Anutin Charnvirakul, à l’origine de cette dépénalisation.
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Chef du Bhumjaithai party, un parti majeur du gouvernement de coalition thaïlandais, il fait campagne depuis 2019 en faveur de la légalisation de la production de marijuana afin d’aider les agriculteurs. En 2020, de nouvelles mesures visant à promouvoir les produits à base de cannabis lui ont permis de mettre en avant le cannabis en tant qu’industrie majeure en Thaïlande.
Anutin a déclaré la semaine dernière que la radiation du cannabis de la liste des drogues interdites “répond à la politique urgente du gouvernement de développer la marijuana et le chanvre à des fins médicales et de santé, mais aussi de développer nos technologies et de créer des revenus pour le public”. Son parti a annoncé mercredi qu’il proposerait au Parlement un projet de loi sur le cannabis pour clarifier le statut juridique de la marijuana.
Le ministère de la Santé maintient néanmoins sur sa liste des drogues contrôlées les parties de la plante de cannabis qui contiennent plus de 0,2 % en poids de tétrahydrocannabinol, ou THC, l’ingrédient psychoactif qui donne au cannabis son aspect “planant”.
Une zone grise autour de l’usage récréatif du cannabis
Malgré la dépénalisation, des zones de floues subsistent autour de l’usage récréatif du cannabis ou bien de sa possession. La police et les avocats contactés par l’Associated Press ont déclaré que les mesures étaient encore peu claires autour de la possession de marijuana, et notamment de la question de si cela resterait une infraction passible d’arrestation. L’accumulation des différentes lois signifie que la production et la possession de marijuana restent réglementées pour le moment, laissant le statut juridique de la consommation de marijuana à des fins récréatives dans le flou.
La Thaïlande est devenue en 2020 le premier pays asiatique à dépénaliser la production et l’utilisation de la marijuana à des fins médicales. En vertu des changements apportés en 2020, la plupart des parties de la plante de cannabis ont été retirées de la liste des drogues contrôlées, mais les graines et les bourgeons, qui sont associés à un usage récréatif, ont été conservés dans la liste des drogues illégales.
La proposition de ce mois de janvier fait suite au retrait du cannabis le mois dernier de la liste des drogues illégales en vertu de la loi thaïlandaise sur les stupéfiants. Cette dépénalisation devra désormais être officiellement signée par le ministre de la Santé et entrera en vigueur 120 jours après sa publication au Journal officiel.
