Des milliers de poules entassées au milieu de cadavres : L214 épingle l’élevage intensif du groupe Avril

Des milliers de poules entassées au milieu de cadavres : L214 épingle l’élevage intensif du groupe Avril

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© Capture d’écran vidéo L214

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Ébecquage, entassement, obscurité, stress… L214 révèle le traitement abominable réservé aux poules par un élevage de l’Essonne.

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“Aucune poule ne devrait subir ce calvaire. Aucune poule ne devrait vivre en cage”. C’est avec ces mots que l’association de défense des animaux, L214, accompagne la publication de sa nouvelle enquête, jeudi 18 octobre. Ses militants se sont rendus à Forges-les-Bains, dans l’Essonne, où se trouve un élevage fournissant le groupe industriel Avril.

Les images publiées par L214 montrent sans détour comment sont entassées pas moins de 150 000 poules dans des cages “alignées à perte de vue”. Ces dernières non seulement “ne verront jamais la lumière du jour”, mais vivent au beau milieu de cadavres de leurs congénères, qui n’ont, elles, pas survécu à ces conditions de vie. Le récit de leur vie à compter du jour même de leur naissance ne laisse pas place au doute :

“Une telle promiscuité favorise les agressions entre les poules. Pour éviter le cannibalisme, on leur a coupé une partie du bec quand elles n’étaient encore que des poussins.”

“Les poules commencent à se déplumer”

“À cause du stress et du piquage, les poules commencent à se déplumer”, poursuit l’association, avant d’expliquer qu’enfin, elles seront envoyées à l’abattoir dès l’instant où leur taux de ponte commencera à décliner.

L214 rapporte que le groupe Avril s’est engagé à ne plus commercialiser d’œufs de poules en cage d’ici 2025 pour la plus connue de ses filiales, Matines, mais pas pour les autres, notamment Ovoteam, qui commercialise des œufs sous forme liquide en bidon ou en poudre pour l’industrie et la restauration. Ils se retrouvent ensuite, selon L214 “dans nos cantines, nos maisons de retraite et restaurants d’entreprises”.

En conséquence, elle lance une pétition disponible ici. Adressée au directeur général d’Ovoteam, Jean-Philippe Puig, le texte, lui, demande de ”s’engager publiquement en fixant une date butoir, au plus tard 2025, pour cesser complètement de produire des œufs de poules en cage, pour l’ensemble de [ses] activités, Ovoteam comprise”. Pour l’heure, le groupe Avril n’a pas publié de communiqué.