Danemark : l’enfouissement des carcasses des visons a engendré de la pollution

Danemark : l’enfouissement des carcasses des visons a engendré de la pollution

Image :

Danemark, 9 novembre 2020. © Morten Stricker / Ritzau Scanpix / AFP

photo de profil

Par Astrid Van Laer

Publié le

En septembre, 15 millions de visons avaient été abattus car ils étaient soupçonnés de porter une mutation du coronavirus.

Les carcasses de visons enfouies à la hâte dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 sont source de pollution, sans incidence directe sur l’eau potable, a indiqué vendredi l’Agence danoise de protection de l’environnement dans un rapport préliminaire.

À voir aussi sur Konbini

“Des substances provenant de visons enterrés ont été trouvées sous les fosses […]. La première étape est maintenant de collecter et de nettoyer”, a indiqué Miljøstyrelsen dans un communiqué.

“Il est important de souligner que les experts montrent clairement qu’il n’y a aucun risque pour l’eau potable. Et ils indiquent des méthodes de traitement éprouvées qui peuvent éliminer la pollution avant qu’elle n’atteigne les lacs et les ruisseaux”, a affirmé une responsable de l’agence, Charlotte Moosdorf, citée dans le communiqué.

En novembre, le Danemark avait décidé d’éliminer l’ensemble de son cheptel de visons car ces quelque 15 millions de bêtes étaient soupçonnées de porter et transmettre une mutation du coronavirus potentiellement problématique pour les humains.

Craignant une pollution au phosphore et à l’azote du fait de la décomposition des corps des animaux morts dans les zones où ils ont été enterrés dans l’urgence, Copenhague a décidé en décembre de déterrer les quatre millions de carcasses quand leur possible risque contagieux aura complètement disparu, pour les incinérer ensuite en tant que déchets.

Les deux sites d’enfouissement sont situés dans l’ouest du pays nordique de 5,8 millions d’habitants. Dans l’un d’entre eux, des signes de pollution ont été détectés dans trois des 32 forages réalisés et dans un sur 26 sur l’autre site. Il s’agit d’une pollution à l’azote et à l’ammoniaque.

Konbini news avec AFP